L'Université Ã山ǿ¼é réclame un financement équitable
Il est urgent dÂ’injecter massivement de lÂ’argent neuf dans le rÉseau des universitÉs du QuÉbec si lÂ’on veut que les QuÉbÉcois entrent de plein pied dans l’Économie du savoir, ont dÉclarÉ À QuÉbec cet après-midi (16h) les reprÉsentants de lÂ’UniversitÉ Ã山ǿ¼é devant les membres de la Commission sur l’Éducation de lÂ’AssemblÉe nationale. Les vice-principaux Luc Vinet (enseignement), Pierre BÉlanger (recherche), Morty Yalovsky (administration et finances) ainsi quÂ’Andrew Tischler, prÉsident delÂ’Association Étudiante de Ã山ǿ¼é et Ginette Lamontagne, directrice des affaires gouvernementales et institutionnelles ont rÉclamÉ le financement Équitable de lÂ’ensemble du rÉseau universitaire et de lÂ’UniversitÉ Ã山ǿ¼é en particulier. "Le patrimoine quÉbÉcois que reprÉsente lÂ’UniversitÉ Ã山ǿ¼é, forte dÂ’une tradition de 178 ans, est entrain d’être dilapidÉ," dÉclarent-ils dans leur mÉmoire. "Ã山ǿ¼é emprunte À la fois sur le capital humain (salaires infÉrieurs À la moyenne canadienne), sur le capital immobilier (dÉtÉrioration de ses pavillons) et sur le capital financier (cumul de la dette)."
Au cours des quatre dernières annÉes, les revenus dÂ’exploitation des universitÉs du QuÉbec Étaient coupÉs de 10% alors que les universitÉs du reste du Canada voyaient leur revenu dÂ’exploitation augmenter de 12% en moyenne, durant la même pÉriode. Ã山ǿ¼é se trouve dans une situation particulièrement critique : les chiffres montrent qu’À lÂ’heure actuelle, elle pâtit dÂ’un sous-financement de 19 millions $ dans un rÉseau universitaire lui-même sous-financÉ de 650 millions $ par rapport À lÂ’ensemble des rÉseaux universitaires canadiens. Ã山ǿ¼é a dÉjÀ comprimÉ ses personnels enseignants et non enseignants, augmentant du même coup la taille des classes et la proportion d’Étudiants par enseignant. Elle a ÉliminÉ les dÉdoublements de services et reportÉ À plus tard rÉparations et rÉnovations de ses bâtiments.
Un deuxième ÉlÉment du "dÉficit structurel" a trait À la rÉmunÉration du corps enseignant. Une Étude rÉalisÉe en 1998 par le Groupe - Conseil AON a montrÉ que les salaires des professeurs de Ã山ǿ¼é sont infÉrieurs au taux de rÉmunÉration moyen des professeurs des dix grandes universitÉs de recherche canadiennes. Il en coûterait au gouvernement du QuÉbec 9 millions $ par an, sur quatre ans, pour aligner les salaires des professeurs de Ã山ǿ¼é sur le taux de rÉmunÉration de ce groupe de rÉfÉrence, et au moins 15 million $ par an pour faire en sorte que lÂ’UniversitÉ Ã山ǿ¼é soit en mesure de rivaliser avec les deux ou trois grandes universitÉs du pays quant À la rÉtention et À lÂ’embauche de professeurs.
Il importe de souligner que ce même document demande avec insistance au ministre de l’Éducation d’examiner d’autres options de financement qui sortent du moule traditionnel. Une telle solution permettra au ministèrede l’Éducation de mettre en commun ses fonds limitÉs avec ceux d’autresgroupes d’intÉrêt et d’autres paliers de gouvernement qui partagent des buts analogues. Au moins trois options ont ÉtÉ proposÉes :
1. Égaler certains dons versÉs aux universitÉs par le secteur privÉ,comme ce qui se fait dÉjÀ dans d’autres provinces;
2. accorder des crÉdits d’impôt au-delÀ des incitatifs d’appui À la recherche, afin d’y inclure des incitatifs pour le soutien de programmes d’enseignement;
3. permettre que les gains en capitaux rÉalisÉs sur des actions donnÉes À une universitÉ de la province soient exemptÉs d’impôts.