Les hommes peuvent renforcer leur santé mentale en donnant un but à leur vie
Bien que l’on assiste à une prise de conscience accrue des taux de suicide élevés chez les hommes, les problèmes de santé mentale de cette population doivent encore faire l’objet de recherches. La psychologie existentielle, qui étudie les questions liées au sens et aux valeurs, pourrait fournir une nouvelle perspective sur cet enjeu. Afin de mieux comprendre le bien-être psychologique des hommes, une équipe de recherche de l’Université Ã山ǿ¼é et de l’Université de la Colombie-Britannique a sur la possible relation existant entre leur détresse psychologique et le sens qu’ils donnent à leur vie.
Dans une étude portant sur 364 hommes, les chercheurs ont observé que les sujets estimant avoir trouvé un sens à leur vie étaient moins susceptibles de ressentir une pression psychologique générale, y compris des symptômes de dépression et d’anxiété. Deux autres facteurs clés de la santé mentale ont été étudiés : la résilience et la solitude. Les auteurs ont ainsi pu déterminer que le fait de trouver une signification existentielle, en plus de contribuer directement à réduire la détresse psychologique, pouvait aussi amenuiser cette détresse indirectement en renforçant la résilience et en atténuant le sentiment de solitude.
Ces résultats donnent à penser qu’il serait possible de renforcer la résilience des hommes, de rompre leur solitude et, en fin de compte, de réduire leur détresse psychologique en concevant et en mettant en œuvre des interventions psychothérapeutiques qui les aideraient à donner un sens à leur vie. Les chercheurs doivent maintenant tenter de déterminer les sources de sens les plus importantes pour les hommes à chaque étape de leur vie.
« Afin de soutenir les hommes et de renforcer leur santé mentale dans notre paysage culturel en constante mutation et de plus en plus fragmenté, nous devons accorder plus d’attention à la présence ou à l’absence d’un sens à leur vie », indique Tyler Brown, boursier postdoctoral au Département de médecine familiale de l’Université Ã山ǿ¼é et auteur principal de l’étude.
L’article « », par Tyler L. Brown et coll., a été publié dans Current Research in Behavioral Sciences.