La ±è²¹²Ô»åé³¾¾±±ð de COVID-19 unit les Canadiens comme aucun autre événement depuis des décennies
Une nouvelle étude produite par des chercheurs de l’Université Ã山ǿ¼é et de l’Université de Toronto met en lumière un ample consensus, toutes allégeances confondues, dans la lutte contre la COVID-19 au Canada. Contrairement à ce qui se passe aux États-Unis, on observe ici un large consensus sur les menaces posées par la ±è²¹²Ô»åé³¾¾±±ð et sur les mesures à prendre pour les endiguer, ce qui est essentiel au succès des actions contre le virus.
« Nous savons que les sujets chauds ont tendance à polariser l’opinion publique, sauf lorsqu’il y a consensus entre les dirigeants politiques. Aux États-Unis, on observe une polarisation politique et publique au sujet de la gravité de la ±è²¹²Ô»åé³¾¾±±ð », explique Aengus Bridgman, coauteur de l’étude et doctorant en sciences politiques à l’Université Ã山ǿ¼é, sous la supervision de Dietlind Stolle. « D’autres données indiquent que la polarisation nuirait au respect des règles d’éloignement physique. »
Dans le cadre de l’étude, publiée par la , les chercheurs ont évalué le comportement des Canadiens face à la COVID-19 en analysant des données tirées des comptes de médias sociaux de députés fédéraux, des tendances de recherche sur Google et de sondages d’opinion.
Sur les plateformes des médias sociaux, souvent sources de polarisation, les chercheurs n’ont eu connaissance d’aucun député, tous partis confondus, qui minimiserait la gravité de la ±è²¹²Ô»åé³¾¾±±ð. Après avoir sondé 2 500 Canadiens, entre le 25 et le 31 mars, ils n’ont constaté aucune différence entre les groupes de partisans en ce qui concerne les mesures d’éloignement physique observées. Les électeurs conservateurs sont tout aussi enclins à se conformer aux règles que les partisans libéraux ou néo-démocrates.
De même, il n’y a pas de différences mesurables entre les répondants de diverses allégeances quant à la perception de la gravité de la ±è²¹²Ô»åé³¾¾±±ð de COVID-19. La majorité des gens ont exprimé une certaine confiance ou une très grande confiance dans les mesures prises par le gouvernement fédéral jusqu’à présent.
On remarque toutefois quelques différences. Un tiers des répondants conservateurs estiment que Justin Trudeau est le principal responsable de l’éclosion de COVID-19, ce qui est deux fois plus que la proportion de partisans libéraux qui imputent cette responsabilité au premier ministre (15 %). Cela dit, c’est beaucoup moins que le pourcentage de conservateurs qui rejettent la responsabilité sur le gouvernement chinois (47 %).
Selon les chercheurs, il faut pouvoir compter sur une unité sociale pour coordonner efficacement les mesures de lutte contre la ±è²¹²Ô»åé³¾¾±±ð prises à grande échelle, notamment les règles d’éloignement physique et le port du masque. « En pleine ±è²¹²Ô»åé³¾¾±±ð de COVID-19, les citoyens doivent être prêts à sacrifier des activités économiques et sociales pour le bien de tous. Si on veut que toute la population réagisse efficacement face à la ±è²¹²Ô»åé³¾¾±±ð, il faut absolument éviter la polarisation », précise Taylor Owen, coauteur de l’étude et professeur agrégé à l’École de politiques publiques Max Bell de l’Université Ã山ǿ¼é.
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³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð « A Rare Moment of Cross-Partisan Consensus: Elite and Public Response to the COVID-19 Pandemic in Canada », par Eric Merkley, Aengus Bridgman, Peter John Loewen, Taylor Owen, Derek Ruths et Oleg Zhilin du Media Ecosystem Observatory (MEO), est publiée par la Revue canadienne de science politique. Le MEO a pour objectif de cerner les menaces que le monde numérique fait planer sur la démocratie et de les contrer. Les chercheurs principaux du MEO sont Peter Loewen, Taylor Owen et Derek Ruths.
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L’Université Ã山ǿ¼é
Fondée en 1821 à Montréal, au Québec, l’Université Ã山ǿ¼é figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé partout dans le monde, l’Université Ã山ǿ¼é exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université Ã山ǿ¼é ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.