Le cancer du cerveau est une affection qui menace la vie, et dans ses formes les plus graves, l’espérance de vie du patient se compte en mois. Le programme de neuro-oncologie offre aux patients les meilleures options de traitement qui soient et leur donne accès aux plus récents essais cliniques.
La plupart des patients admis au programme de neuro-oncologie ont été orientés par un neurochirurgien après une première visite dans un établissement hospitalier ou aux urgences. Les patients qui ont été opérés sont ensuite orientés vers la clinique pour y rencontrer un oncologue médical et un radio-oncologue, et entreprendre un plan de traitement pouvant inclure la chimiothérapie ou la radiothérapie, selon leur état et le résultat de l’intervention chirurgicale.
Le Dr Scott Owen est oncologue médical au Neuro. Il explique que le traitement postchirurgical repose sur la chimiothérapie, complétée dans certains cas par l’immunothérapie et le traitement antiangiogénique. L’immunothérapie stimule le système immunitaire pour qu’il s’attaque aux cellules cancéreuses, tandis que le traitement antiangiogénique vise à freiner la croissance des vaisseaux sanguins dont la tumeur a besoin pour sa survie.
« L’oncologue médical doit avoir une connaissance approfondie du cancer pour répondre aux questions des patients, dit-il. Nous devons nous tenir au courant des meilleures formes de traitement contre tous les types de cancer pour être en mesure de discuter des différentes options de traitement que le patient peut envisager. »
Suivant le type de cancer et l’état du patient, le radio-oncologue peut conseiller la radiothérapie, qui vise à détruire les cellules cancéreuses en les bombardant avec des rayons de haute énergie. Dans le cas du cancer du cerveau, on y recourt généralement après la chirurgie, afin de détruire les cellules cancéreuses qui restent une fois la tumeur retirée.
La clinique d’oncologie du Neuro a reçu le plus haut degré d’agrément (niveau 4) accordé par le gouvernement provincial. Les cliniques qui partagent ce niveau d’agrément comptent une équipe multidisciplinaire et font de la recherche pour explorer de nouvelles formes de traitement et améliorer les soins offerts aux patients.
Selon le Dr Owen, la clinique offre aux patients la possibilité de participer à des essais cliniques et de recevoir les plus récentes formes de traitement contre le cancer. Les participants aux essais cliniques tendent à recevoir plus d’attention du personnel médical, donc à s’en sortir mieux. Le personnel travaille en étroite collaboration avec les membres de l’ (URC) du Neuro, qui gère plus de 100 essais cliniques de phases I à IV.
Par exemple, le Neuro est à l’heure actuelle le seul centre canadien qui participe à un essai clinique multinational portant sur la radiothérapie peropératoire, c’est-à -dire l’exposition de la zone opérée à un faisceau de rayons, pendant l’opération chirurgicale, afin de détruire les cellules cancéreuses avant qu’elles se remettent à proliférer.
Le mercredi, le Dr Owen rencontre le personnel de l’URC pour examiner les dossiers de patients et vérifier que ces derniers reçoivent les médicaments et l’attention dont ils ont besoin.
« De manière systématique et avec une grande efficacité, nous passons en revue tout ce qu’il faut faire pour reconnaître les effets indésirables, et pour prescrire et ordonner les traitements nécessaires afin qu’ils soient prêts dès l’arrivée du patient », dit-il.
Environ 3 000 consultations sont faites à la clinique de neuro-oncologie tous les ans. L’équipe interdisciplinaire formée de 14 professionnels, incluant des chirurgiens, des infirmières, des oncologues, des spécialistes en rééducation et un travailleur social, offre aux patients les meilleurs soins qui soient.