Maude Abbott est nĂ©e en 1868 Ă St. Andrews East, au QuĂ©bec. ÉlevĂ©e par sa grand-mère Ă la suite du dĂ©cès de sa mère, elle fut l’une des premières femmes Ă obtenir un baccalaurĂ©at en arts de l’UniversitĂ© Ă山ǿĽé.
Après s’être vue refuser l’admission Ă l’École de mĂ©decine de Ă山ǿĽé, elle a Ă©tudiĂ© au Bishop’s College, oĂą elle a obtenu un diplĂ´me de mĂ©decine en 1894 – remportant le prix d’anatomie senior et le prix du chancelier pour avoir obtenu la meilleure note Ă l’examen final du programme.
Une fois terminĂ©es ses Ă©tudes postdoctorales en Europe, elle revient Ă MontrĂ©al, oĂą elle rencontre le directeur du DĂ©partement de pathologie, le Dr George Adami. En 1898, le Dr Adami la nomme conservatrice adjointe du MusĂ©e mĂ©dical de Ă山ǿĽé et l’envoie Ă Washington Ă©tudier les mĂ©thodes du Army Medical Museum. Pendant son sĂ©jour, elle a fait la connaissance de William Osler Ă l’UniversitĂ© Johns Hopkins. On peut lire dans une lettre qu’elle a Ă©crite en 1928 :
« Il a tranquillement semé la petite graine qui allait orienter l’ensemble de mes travaux futurs... (Le) travail muséal était très exigeant et semblait, au départ, une corvée pénible et sans véritable avenir, mais comme l’avait prédit le Dr Osler, il en est ressorti de merveilleuses choses. »
Osler lui a demandé par la suite de rédiger le chapitre sur les maladies cardiaques congénitales de son traité System of Medicine. Cette contribution et d’autres projets l’ont amenée à publier en 1936 l’Atlas sur les maladies cardiaques congénitales.
C’est en 1901 que Maude Abbott a commencé à enseigner de façon informelle au musée, lorsque le Dr Adami a suggéré aux étudiants qui souhaitaient voir des spécimens de plus près « de convenir avec (elle) d’un moment pour vous rencontrer ». En peu de temps, la cohorte entière des étudiants de dernière année forme des groupes qui assistent chaque semaine à ses « démonstrations d’enseignement ». Celles-ci ont d’ailleurs été officiellement intégrées en 1904 dans le programme d’études en médecine.
En 1924, on dĂ©mĂ©nage le DĂ©partement de pathologie et son musĂ©e, logĂ©s au Pavillon de mĂ©decine Strathcona (le site du musĂ©e) et on libère la Dre Abbott des activitĂ©s de gestion quotidienne du musĂ©e – dont l’acquisition et la prĂ©paration des spĂ©cimens et leur utilisation pour l’enseignement. Celle-ci devient conservatrice l’établissement, rebaptisĂ© MusĂ©e mĂ©dical « central ». Bien qu’elle continue Ă faire l’acquisition de spĂ©cimens associĂ©s aux maladies cardiaques congĂ©nitales, elle n’exerce pratiquement plus ses responsabilitĂ©s pĂ©dagogiques. En 1932, le musĂ©e de Maude Abbott devient le MusĂ©e d’histoire mĂ©dicale.ĚýĂ山ǿĽé a officiellement Ă©tabli le MusĂ©e mĂ©dical Maude-Abbott en 2012.
Le Dr Richard Fraser, directeur du , vous fait visiter le musée, l’une des plus anciennes unités d’enseignement de la Faculté de médecine et sciences de la santé.
Parallèlement Ă son travail au musĂ©e de Ă山ǿĽé, Maude Abbott a Ă©tĂ© l’une des fondatrices de la FĂ©dĂ©ration des femmes mĂ©decins du Canada en 1924 et de l’Association internationale des musĂ©es mĂ©dicaux (aujourd’hui l’AcadĂ©mie internationale de pathologie) en 1906.
L’UniversitĂ© Ă山ǿĽé lui a octroyĂ© un doctorat honorifique en mĂ©decine (MDCM) en 1910 puis, Ă son dĂ©part Ă la retraite en 1936, un doctorat honorifique reconnaissant qu’elle Ă©tait « une professeure stimulante, une chercheuse infatigable et une championne des Ă©tudes supĂ©rieures pour les femmes ». Maude Abbott est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă MontrĂ©al, le 2 septembre 1940.
Source : /medicalmuseum/introduction/history/physicians/abbott
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