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La justice globale après le colonialisme

Vendredi, 9 mai, 2014àSamedi, 10 mai, 2014

Le nombre de place est limité aux membres du corps professoral et aux étudiants de cycles supérieurs. Prière de s'inscrire auprès de Catherine Lu at catherine.lu [at] mcgill.ca pour connaître le lieu de la conférence et recevoir les articles à lire. 

Sommaire

La justice globale est devenue un objet de recherche de premier plan en philosophie politique contemporaine. Alors que nombreux théoriciens politiques et philosophes se sont penchés sur les défis philosophiques liés à la nature, au fondement et au contenu de la justice globale, la littérature commence à peine à évaluer et à incorporer la pertinence morale du contexte historique du colonialisme qui a défini et modelé les relations mondiales du XVIe au XXe siècles. Bien que le colonialisme historique soit universellement reconnu comme un mal historique, et malgré que les Nations Unies aient officiellement refusé, en 1960, de respecter la structure institutionnelle coloniale de relations internationales et transnationales, les théories contemporaines de justice globale ne prennent que rarement en considération les injustices historiques. Par conséquent, de profondes iniquités continuent de structurer les relations mondiales et internationales demeurent en réalité structurées par.

Ce colloque abordera les multiples questions que soulèvent l’expérience coloniale et l’héritage du colonialisme en lien avec les débats entourant le concept de justice globale. Un premier ensemble de questions examinera plus précisément le principe d’autodétermination sur lequel est fondé le mouvement de décolonisation. Quelle est la valeur de l’autodétermination ? Quelles conséquences a la reconnaissance d’un droit collectif à l’autodétermination relativement aux revendications territoriales, aux compétences juridictionnelles et au partage des ressources ? L’autodétermination légitime-t-elle la résistance armée de groupes non étatiques face aux projets coercitifs contemporains d’édification de l’État ? Quel rapport existe entre les revendications d’autodétermination et de redistribution, notamment, les principes de justice distributive ont-ils la priorité sur les revendications de redistribution ? Un autre ensemble de questions explorera plutôt le rapport qui existe entre des revendications de justice réparatrice et la quête de réconciliation. La réconciliation est-elle possible sans que les groupes incorporés par la force dans des États colonisateurs tel le Canada aient droit à l’auto-détermination ? Cette réconciliation inclut-elle la justice ; Sinon, implique-t-elle une forme alternative de justice, ou alors différents compromis ?

En traitant ces questions d’autodétermination, de justice distributive et de réconciliation, le colloque cherchera également à aborder les préoccupations relatives à l’esprit de clocher et à l’ethnocentrisme qui caractérisent les discussions actuelles en théorie politique sur la justice globale.   

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