Ã山ǿ¼é

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ANNULÉ - Ex Machina Lex: The Limits of Law's Computability

Mercredi, 25 mars, 2020 13:00à14:30
Chancellor Day Hall 3644 rue Peel, Montreal, QC, H3A 1W9, CA

Nous regrettons de devoir annoncer que cette conférence est annulée.

Soyez des nôtres pour une conférence L'intelligence artificielle et le droit avec Dr Christopher Markou, qui examinera les conséquences de l'utilisation de l'apprentissage automatique (machine learning) pour reproduire les fonctions essentielles des systèmes juridiques.

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L’utilisation de machine learning (ML, ou apprentissage automatique) pour reproduire des aspects de la prise de décisions juridiques est déjà bien avancée, avec diverses applications de technologie juridique utilisées pour modéliser le risque de litige, et l’analyse des données qui éclairent les décisions sur des questions de droit, notamment la probation, la police prédictive et l’évaluation du crédit. La prochaine étape, qui est déjà à l’essai dans certaines juridictions, consistera à utiliser le ML pour reproduire les fonctions de base des systèmes juridiques, y compris l’arbitrage.

Cette présentation examinera les conséquences probables de cette étape à l’aide d’un modèle de droit systémique et évolutif. De ce point de vue, de nombreux aspects du raisonnement juridique ont des caractéristiques algorithmiques qui pourraient se prêter à l’automatisation. Toutefois, une perspective évolutive fait également ressortir des caractéristiques du raisonnement juridique qui ne sont pas compatibles avec le ML : cela inclut notamment la réflexivité des connaissances juridiques et le caractère incomplet des règles juridiques au point où elles rencontrent les données « chaotiques » et non structurées générées par d’autres sous-systèmes sociaux. Ce point sera illustré par un exemple tiré du droit du travail concernant la classification des relations de travail.

L’argument est que l’objectif d’une « singularité juridique » — un concept avancé par les partisans de l’utilisation de la ML en droit — est fondé sur la conception d’un système juridique fonctionnellement complet qui, tout en étant un mirage, a le potentiel de détourner des ressources vers des utilisations ultimement infructueuses, tout en compromettant l’autonomie du système juridique et en minant ses principaux modes de fonctionnement.

Trouver les moyens institutionnels de maintenir les frontières du droit avec la technologie est une tâche urgente, mais dont le succès ne peut être garanti, car il n’existe aucun principe d’organisation sociétale qui garantisse la perpétuation de l’état de droit, et l’ordre démocratique libéral qu’il maintient, face aux changements technologiques actuels.

Le conférencier

[En anglais seulement] Dr Christopher Markou is a Leverhulme Early Career Fellow and Lecturer at the Faculty of Law, University of Cambridge, director of the AI, Law & Society LLM at the School of Law, King’s College London, and a Fellow of the Royal Society of the Arts (RSA). He has written widely on matters of law/technology and his work has featured in Scientific American, Newsweek, and Wired among others. As part of his commitment to public engagement and education Christopher has been a featured speaker at the Cheltenham Science Festival, Cambridge Festival of Ideas, Ted Talks, and Hay Festival, among others. In 2020, he will publish Is Law Computable? Critical Perspectives on Law and Artificial Intelligence (co-edited with Professor Simon Deakin) and his monograph Lex Ex Machina: From Rule of Law to Legal Singularity.

Le cycle L'intelligence artificielle et le droit

Ce cycle de conférences est une collaboration du Laboratoire de Cyberjustice de Montréal; le Collectif étudiant pour la technologie et le droit; le groupe de recherche Justice privée et état de droit; le Centre des politiques en propriété intellectuelle de Ã山ǿ¼é; et le projet d'Autonomisation des Acteurs Judiciaires par la Cyberjustice et l’Intelligence Artificielle (AJC)..

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