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Une nouvelle étude donne un aperçu de la présence d’anticorps contre la COVID-19 dans la population adulte du Canada

Selon les premiers résultats, moins d’un échantillon de sang sur 100 contient des anticorps contre le nouveau coronavirus qui cause la COVID 19.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 23 July 2020

La Ěýet le Ěýdu Canada publient aujourd’hui les rĂ©sultats initiaux de l’analyse effectuĂ©e sur 10 000 premiers Ă©chantillons de sang pour dĂ©tecter la prĂ©sence d’anticorps contre le SRAS-CoV-2. Entre le 9 mai et le 8 juin 2020, moins de 1 % de ces Ă©chantillons comportaient des anticorps contre le nouveau coronavirus. Comme la prĂ©sence d’anticorps indique qu’il y a eu infection au SRAS-CoV-2, les Ă©tudes populationnelles de ce genre permettent d’établir le nombre de personnes ayant vraisemblablement Ă©tĂ© exposĂ©es au virus.

Ces résultats donnent un premier aperçu général d’une étude que mène la Société canadienne du sang dans neuf provinces pour évaluer la présence d’anticorps contre le SRAS-CoV-2. Ils seront mis à jour lorsqu’elle aura terminé l’analyse des 37 800 échantillons de sang prélevés en mai et juin 2020. Par ailleurs, Héma-Québec aura bientôt les résultats pour le Québec, résultats qui sont essentiels pour dresser le portrait de la situation au pays, vu le nombre de cas qu’on enregistre dans cette province.

Si ces premiers chiffres changeront d’ici quelques semaines – lorsque l’étude englobant les 10 provinces sera terminĂ©e –, la professeure Catherine Hankins, coprĂ©sidente du Groupe de travail sur l’ľ±łľłľłÜ˛Ôľ±łŮĂ© face Ă  la COVID-19, estime que leurs implications mĂ©ritent d’être prĂ©sentĂ©es dès maintenant au public, puisque le dĂ©confinement entraĂ®ne une hausse prĂ©occupante des cas au pays.

« Ce qui est clair, c’est que seul un petit pourcentage d’adultes canadiens ont contracté le SRAS-CoV-2, indique-t-elle. Nous sommes encore majoritairement vulnérables à l’infection. Il faut accélérer le dépistage et la recherche des contacts partout au pays pour briser rapidement les chaînes de transmission et éviter que la propagation s’emballe. »

Le professeur David Naylor, coprésident du Groupe, abonde dans le même sens : « Ces données suggèrent qu’il y a plusieurs cas d’infection non détectés pour chaque cas confirmé au moyen d’un prélèvement ou d’un test basé sur l’ARN. Cela démontre le bien-fondé des directives de santé publique : porter un masque dans les lieux publics intérieurs, se laver souvent les mains et respecter l’éloignement physique avec les gens qui ne font pas partie de notre “cercle social” COVID‑19. »

Même si le nombre de cas au sein de la population adulte canadienne est beaucoup plus élevé que ne le montrent les chiffres actuels, le professeur Timothy Evans, directeur administratif du Groupe, met en garde contre une surinterprétation de la réduction apparente des risques. « On peut déduire que chez les adultes au pays, le taux de mortalité découlant d’une infection au SRAS-CoV-2 se situe vraisemblablement plus près de 1 %, comparativement aux 8 % enregistrés jusqu’à maintenant chez les personnes ayant contracté la COVID‑19 et pour qui la présence du virus a été confirmée en laboratoire. Mais il s’agit d’un virus hautement infectieux qui pourrait avoir des conséquences énormes si on lui permet de se propager, et nous ne faisons que commencer à comprendre que de nombreux survivants ont des symptômes à long terme. »

Les premiers rĂ©sultats de la SociĂ©tĂ© canadienne du sang et du Groupe de travail sur l’ľ±łľłľłÜ˛Ôľ±łŮĂ© face Ă  la COVID-19 reprĂ©sentent un premier pas vers une meilleure comprĂ©hension du taux d’infection Ă  la COVID‑19 au pays pour les dĂ©cideurs. Les constats qui seront dĂ©gagĂ©s au fur et Ă  mesure de l’analyse des Ă©chantillons par la SociĂ©tĂ© canadienne du sang et HĂ©ma‑QuĂ©bec nous permettront de prĂ©ciser nos connaissances et d’orienter plus efficacement les mesures de santĂ© publique.

« Je souhaite remercier les Canadiens des sacrifices qu’ils ont faits pour aplatir la courbe lors de la première vague. Ces résultats sont le reflet d’un grand respect des mesures de santé publique, mais ils signifient aussi que la plupart des Canadiens demeurent vulnérables à l’infection, a déclaré l’honorable Patty Hajdu, ministre de la Santé. Comme on observe de nouveau une augmentation de cas, il est important que nous respections tous les directives de santé publique et que nous évitions les endroits bondés, les lieux où les contacts sont étroits et les espaces clos. »

Lorsque le gouvernement fĂ©dĂ©ral a mis sur pied le Groupe de travail sur l’ľ±łľłľłÜ˛Ôľ±łŮĂ© face Ă  la COVID-19 Ă  la fin d’avril 2020, la SociĂ©tĂ© canadienne du sang et HĂ©ma‑QuĂ©bec ont offert leur aide. La recherche sur les signes d’infection et d’ľ±łľłľłÜ˛Ôľ±łŮĂ© s’est alors concentrĂ©e autour du rĂ©seau canadien d’approvisionnement en sang.

Le choix était judicieux. Les centres de dons de sang sont de précieux alliés qui aident à dégager rapidement les tendances de maladies comme la COVID‑19 dans la population générale. La Société canadienne du sang et Héma‑Québec analysent régulièrement les dons de sang, notamment pour détecter les agents pathogènes qui peuvent se transmettre par transfusion (ce qui n’est pas le cas du SRAS-CoV-2, selon les données actuelles). Les deux organismes participent aussi régulièrement et activement à différents programmes de recherche éthique – comme celui-ci –, dont certains ont notamment porté sur la séroprévalence dans une optique d’orientation des politiques.

« La SociĂ©tĂ© canadienne du sang est fière d’aider le Groupe de travail sur l’ľ±łľłľłÜ˛Ôľ±łŮĂ© face Ă  la COVID-19 Ă  accomplir son mandat, affirme le Dr Graham Sher, chef de la direction de la SociĂ©tĂ© canadienne du sang. Nous sommes en position privilĂ©giĂ©e pour contribuer, en donnant de l’information sur la prĂ©sence d’anticorps contre la COVID‑19 chez un grand nombre de personnes partout au Canada, et cela relativement rapidement. C’est un privilège pour les donneurs de sang et le personnel de la SociĂ©tĂ©, et une belle occasion de rĂ©pondre Ă  un besoin national d’une façon inĂ©dite. »

« Il est crucial de brosser rapidement le portrait du degrĂ© d’ľ±łľłľłÜ˛Ôľ±łŮĂ© dans la population pour orienter les mesures de santĂ© publique, indique le Dr Marc Germain, vice-prĂ©sident aux affaires mĂ©dicales et Ă  l’innovation Ă  HĂ©ma-QuĂ©bec. Nous sommes impatients d’annoncer prochainement les rĂ©sultats de la première Ă©tude sur la prĂ©sence d’anticorps contre le SRAS-CoV-2 chez les donneurs de sang du QuĂ©bec. »

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Au sujet du Groupe de travail sur l’ľ±łľłľłÜ˛Ôľ±łŮĂ© face Ă  la COVID-19

Le gouvernement du Canada a crĂ©Ă© Ă  la fin avril 2020 le Groupe de travail sur l’ľ±łľłľłÜ˛Ôľ±łŮĂ© face Ă  la COVID-19 pour mesurer l’ampleur de la propagation du coronavirus au Canada et gĂ©nĂ©rer rapidement les donnĂ©es nĂ©cessaires Ă  la gestion de la pandĂ©mie de COVID-19 et Ă  la reprise du travail de manière sĂ©curitaire au pays. Le Groupe doit voir Ă  ce qu’au moins un million d’échantillons de sang de Canadiens soient collectĂ©s et analysĂ©s au cours des deux prochaines annĂ©es, pour suivre la propagation du virus dans la population et faire la lumière sur la rĂ©ponse immunitaire dans diffĂ©rents milieux, collectivitĂ©s, groupes d’âge et groupes professionnels au pays. Pour en savoir plus, rendez-vous au .

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Au sujet de la Société canadienne du sang

La Société canadienne du sang est un organisme de bienfaisance sans but lucratif. Sa dimension nationale, son infrastructure et son mode de gouvernance en font une organisation unique dans le milieu canadien de la santé. Réglementée par Santé Canada en tant que fabricant de produits biologiques et financée principalement par les ministères de la Santé des provinces et des territoires, elle offre des services dans les domaines du sang, du plasma et des cellules souches pour le compte des gouvernements provinciaux et territoriaux, sauf celui du Québec. Elle gère également le registre canadien de transplantation, qui facilite l’échange d’organes et la coordination des programmes connexes à la grandeur du pays. La Société canadienne du sang établit les connexions qui maintiennent la chaîne de vie du Canada. Pour en savoir plus, consultez le site .

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Renseignements aux médias

Groupe de travail sur l’ľ±łľłľłÜ˛Ôľ±łŮĂ© face Ă  la COVID-19

Katherine Gombay

katherine.gombay [at] mcgill.ca/ info [at] covid19immunitytaskforce.ca

514 717‑2289

Société canadienne du sang

media [at] blood.ca

1-877 709‑7773

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