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Rivalité dans la fratrieÌý: Quand la chamaille n’est plus un jeu

L’agression au quotidien pourrait dénoter de graves problèmes
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 9 October 2018

La rivalité dans la fratrie est une réalité dont les membres de familles comptant plus d’un enfant sont bien au fait. Les frères et sœurs se disputent, et se disputent très souvent, parfois même jusqu’à s’agresser physiquement, verbalement ou psychologiquement. L’agression entre frères et sœurs est un phénomène si commun que bien des gens ont tendance à croire qu’il s’inscrit dans le développement normal de l’enfant. Toutefois, de récents travaux de recherche révèlent que l’agression au sein de la fratrie peut devenir un véritable problème, et les parents doivent savoir à quel moment chercher de l’aide. Selon une étude récente parue dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry, la fréquence des «attaques» d’un enfant d’âge préscolaire contre son frère ou sa sœur fournit un indice important à cet égard.

Les conflits dans la fratrie sont monnaie courante, tout particulièrement à l’âge préscolaire, et ils aident l’enfant à acquérir des aptitudes fondamentales, comme la capacité de comprendre la perspective de l’autre. Cela dit, la présence d’agressions quasi quotidiennes pourrait témoigner d’un trouble comportemental plus grave.

«Comment les parents peuvent-ils savoir si leur ‘petite terreur’ de trois ans apprendra à mieux se maîtriser avec l’âge ou bien si les comportements agressifs qu’ils constatent sont révélateurs d’un problème important susceptible de s’aggraver en l’absence de traitement?», demande MelanieDirks, professeure au Département de psychologie de l’UniversitéÃ山ǿ¼é et auteure principale de l’étude. Pour tenter de répondre à cette question, la chercheuse et ses collaborateurs ont analysé des données obtenues auprès de plus de 1500parents portant sur la fréquence des épisodes d’agressivité et autres problèmes comportementaux observés chez leurs enfants d’âge préscolaire.

L’agression quotidienne contre un membre de la fratrie pourrait dénoter d’éventuels problèmes comportementaux

La professeure Dirks a découvert que le fait de frapper, d’insulter ou d’exclure du jeu son frère ou sa sœur est un comportement atypique seulement lorsqu’il est signalé presque quotidiennement par les parents. «La fréquence très élevée d’agression contre un membre de la fratrie pourrait indiquer que l’enfant qui pose ces actes présente d’importants troubles émotifs ou comportementaux risquant de s’aggraver s’ils ne sont pas traités», explique la chercheuse. Il est beaucoup plus facile de modifier de tels comportements en bas âge, avant qu’ils ne deviennent enracinés.

En effet, des solutions sont offertes aux parents témoins de ce type de comportement chez leur enfant. «Les parents qui sont préoccupés par le comportement agressif de leur enfant – à l’endroit d’un frère ou d’une sœur, ou d’autres enfants– devraient consulter un clinicien, qui sera en mesure de procéder à une évaluation approfondie et de les aider à maîtriser différentes techniques de gestion du comportement adaptées au développement de l’enfant. » La professeure Dirks note également que, s’il est tentant de séparer des enfants qui se disputent beaucoup, l’interaction entre frères et sœurs favorise un développement sain à bien des égards. Par conséquent, il est important de les aider à apprendre à jouer ensemble et à résoudre leurs conflits de manière constructive.

Les données sont tirées de l’étude MAPS (Multidimensional Assessment of Preschoolers Study), de l’Institut national de la santé mentale des États-Unis, menée par LaurenWakschlag, de l’Université Northwestern.

L’article «» a été publié dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry.

Contacts:

(Interviews en anglais seulement)

Personnes-ressources:

Mona Noonoo
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