Ã山ǿ¼é

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Patients en rhumatologie devraient éviter le cannabis

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 4 March 2014

Si le cannabis suscite l’intérêt en médecine, c’est que le corps humain possède un vaste système cannabinoïde composé de molécules et de récepteurs qui agissent sur de nombreuses fonctions, y compris la modulation de la douleur. Le cannabis médical est souvent utilisé dans le traitement autonome de la douleur aiguë causée par l’arthrite et les douleurs musculosquelettiques. En juin 2013, le Commissariat à l’information du Canada estimait que 65Ìý% des Canadiens autorisés à posséder de la marijuana à des fins médicinales le faisaient pour soulager «Ìýles douleurs aiguës causées par l’arthriteÌý».

«ÌýDevant la population qui réclame à grands cris le trait ement au cannabis, les gouvernements du monde entier envisagent de légaliser ce produit pour des fins médicinalesÌý», explique l’auteure principale de l’article, la Dre Mary-Ann Fitzcharles, qui est rhumatologue et chercheuse à l’Institut de recherche du CUSM et également professeure de médecine à l’Université Ã山ǿ¼é. «ÌýLes médecins qui ont des patients utilisant de la marijuana pour se soigner doivent comprendre les répercussions de ce produit sur la santé. Notre article vise à fournir aux professionnels de la santé les preuves médicales relatives à l’utilisation de la marijuana médicinale chez les patients atteints de maladies rhumatismales.Ìý»

L’article porte sur la dose de cannabis, de même que sur l’administration, l’efficacité et les risques de ce produit pour soulager la douleur que ressentent les patients atteints d’une maladie rhumatismale. Les variations des concentrations de tétrahydrocannabinol (THC) — la substance contenue dans le Cannabis sativa qui soulage la douleur et modifie la fonction cérébrale (effet psychoactif) — peuvent atteindre 33Ìý% selon la plante, et les taux d’absorption oscillent entre 2Ìý% et 56Ìý%. Il est donc impossible d’en établir une dose fiable. Bien qu’on puisse ingérer le cannabis, la plupart des usagers préfèrent l’inhaler pour en ressentir les effets plus rapidement. Cependant, le milieu médical ne recommande pas de «Ìýfumer des jointsÌý», en raison des effets indésirables des hydrocarbures, du goudron et du monoxyde de carbone sur le système respiratoire.

Par ailleurs, aucune étude officielle à court et à long terme ne traite de l’efficacité du cannabis chez les patients atteints d’une maladie rhumatismale. En effet, les études qui démontrent l’efficacité des cannabinoïdes pour soulager la douleur d’origine cancéreuse ou neuropathique ne peuvent pas être appliquées aux maladies rhumatismales, parce que les types de douleur reposent sur des mécanismes différents.

Les auteurs de l’article soulignent que l’utilisation de marijuana médicale s’associe à des risques, telle une dégradation des fonctions cognitive et psychomotrice. De plus, l’utilisation à long terme du cannabis peut entraîner une maladie mentale, la dépendance, la toxicomanie et des troubles de la mémoire.

«ÌýCompte tenu du manque de données d’efficacité, des dommages potentiels que peut causer le produit et de l’existence d’autres thérapies pour gérer la douleur, nous ne pouvons recommander l’utilisation des feuilles et des fleurs de cannabis pour soulager la douleur causée par l’arthrite, conclut la Dre Fitzcharles. Les médecins devraient déconseiller à leurs patients en rhumatologie de recourir à la marijuana médicale pour se soigner.Ìý»

À propos de l’étude

Hyperlien à la publicationÌý:

L’article intitulé The Dilemma of Medical Marijuana Use by Rheumatology Patients, publié en ligne le 3Ìýmars 2014 dans la revue Arthritis Care and Research (DOI: 10.1002/acr.22267), a été corédigé par Mary-Ann Fitzcharles (division de rhumatologie et Unité de gestion de la douleur Alan Edwards, CUSM, Montréal, Canada), Peter A Ste-Marie et Yoram Shir (Unité de gestion de la douleur Alan Edwards, CUSM, Montréal, Canada), ainsi que Daniel J. Clauw (Chronic Pain and Fatigue Research Center, University of Michigan Medical Center, États-Unis d’Amérique).

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