Ã山ǿ¼é

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Faibles taux de vitamine D et sclérose en plaques

Présenter de faibles taux de vitamine D double le risque d’apparition de la sclérose en plaques, une corrélation qui, en concluent les chercheurs, appuie la relation de cause à effet

De faibles taux de vitamine D augmente significativement le risque d’apparition de la sclérose en plaques (SEP), d’après une étude dirigée par le Dr Brent Richards, de l’Institut Lady Davis de l’Hôpital général juif, et publiée dans la revue PLOS Medicine. Ce résultat, fruit d’une analyse de répartition aléatoire mendélienne sophistiquée, confirme une hypothèse de longue date voulant qu’un faible taux de vitamine D soit fortement associé à une augmentation de la susceptibilité à la SEP. Ce lien est indépendant des autres facteurs associés à de faibles taux de vitamine D, comme l’obésité.

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 25 August 2015

« Notre découverte est importante du point de vue de la santé publique, car la carence en vitamine D est fréquente, en particulier dans les pays nordiques comme le Canada où l’exposition à la lumière du soleil – une source naturelle courante de vitamine D – est diminuée pendant le long hiver et où nous retrouvons des taux disproportionnellement élevés de SEP », affirme le Dr Richards, qui est aussi professeur agrégé de médecine et de génétique humaine et titulaire de la chaire William Dawson de l’Université Ã山ǿ¼é. « Nous sommes d’avis que les gens, particulièrement ceux ayant des antécédents familiaux de SEP, devraient s’assurer de maintenir des taux adéquats de vitamine D. Il s’agit d’une précaution qui va de soi étant donné que les suppléments de vitamine D sont généralement sans danger et peu coûteux. »

Un apport adéquat en vitamine D est défini par l’Institut of Medicine des États-Unis à 600 unités internationales par jour pour les hommes et les femmes âgés de moins de 70 ans. De nombreuses personnes, surtout dans les climats nordiques, peuvent devoir prendre des suppléments afin de maintenir ce taux.



La SEP, une maladie dégénérative progressive, est le trouble neurologique permanent le plus courant affectant les jeunes adultes. Il s’agit d’une maladie auto-immune invalidante qui frappe le plus souvent les personnes dans leur vingtaine ou au début de la trentaine. L’idée que la vitamine D pourrait servir de mesure de protection afin d’empêcher son apparition est une découverte très stimulante.

« Le lien entre la carence en vitamine D et le risque d’apparition de la SEP a été un domaine de recherche important dans la communauté recherche sur la SEP », a déclaré la Dre Karen Lee, vice-présidente de la recherche à la Société canadienne de sclérose en plaques. « Cette recherche constitue un pas de plus afin de comprendre si un faible taux de vitamine D constitue une condition de déclenchement de la SEP et non seulement un résultat de la maladie elle-même. Je suis encouragée par les données et j’espère qu’elles stimuleront la recherche pour déterminer si les suppléments de vitamine D pourraient réduire le risque ou ralentir la progression de la SEP. »

En prenant la précaution de maintenir un taux normal de vitamine D, une personne à risque pourrait diminuer son risque de développer la SEP de façon importante. « Bien qu’un faible taux de vitamine D ne soit en aucun cas le seul facteur de risque, nous avons identifié un risque pouvant être retiré de l’équation, ce qui pourrait avoir des retombées significatives sur la prévention de cette terrible maladie », conclut Lauren Mokry, qui est la première auteure de l’article et une étudiante aux cycles supérieurs à l’Université Ã山ǿ¼é.

« Vitamin D and risk of Multiple Sclerosis: a Mendelian Randomization Study » (La vitamine D et le risque d’apparition de la sclérose en plaques : une étude de répartition aléatoire mendélienne), par Lauren E Mokry, Stephanie Ross, Omar S. Ahmad, Vincenzo Forgetta, George Davey-Smith, Aaron Leong, Celia MT Greenwood, George Thanassoulis et J. Brent Richards. PLOS Medicine


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