Experts: Québec investira 100 millions de plus dans les services en santé mentale
Le ministre Lionel Carmant a devancé, le lundi 2 novembre, une annonce de 100 millions de dollars supplémentaires pour la santé mentale, deux jours après l’attaque du Vieux-Québec qui a coûté la vie à deux personnes et fait cinq autres blessés. L’argent servira, entre autres, à réduire les listes d’attente. ()
Voici des experts de l’Université Ã山ǿ¼é qui peuvent s’exprimer à ce sujet :
Martin Drapeau, professeur titulaire, Départements de psychopédagogie et de psychologie du counseling et de psychiatrie
« La pandémie de COVID-19 et les récents attentats à Québec illustrent, encore une fois, que notre système de santé ne répond pas adéquatement aux besoins des Québécois en matière de services de santé mentale. Une augmentation significative du financement est nécessaire pour les services de santé mentale dans notre système hospitalier. De plus, le Québec devrait financer la psychothérapie dans le secteur privé. Cela augmenterait l'accès aux services et libérerait le système public qui pourrait alors se concentrer sur les personnes qui ont besoin de soins multidisciplinaires ».
Martin Drapeau est un professeur titulaire nommé conjointement aux Départements de psychopédagogie et de psychologie du counseling et de psychiatrie. Ses recherches portent sur le processus et les résultats des psychothérapies, les meilleures pratiques en psychologie, ainsi que sur l'application et la diffusion des connaissances.
martin.drapeau [at] mcgill.ca (anglais, français)
Nancy Heath, professeure James Ã山ǿ¼é, Département de psychopédagogie et de psychologie du counseling
« Il est essentiel d'accroître les services de santé mentale. Il faut toutefois se poser la question - qu'est-ce qui constitue l'ensemble des services de santé mentale? Nous devons absolument faire en sorte que ceux qui ont besoin d'une thérapie individuelle y aient accès. Cependant, beaucoup d'autres bénéficieraient d'une action de sensibilisation universelle en matière de santé mentale pour renforcer la résilience de la santé mentale. Nous devons être proactifs et pas seulement réactifs et répondre aux personnes en crise. Nous ne devons pas oublier d'aider les gens à faire face à la vie quotidienne et devons nous attaquer aux difficultés de santé mentale (comme le stress et l'anxiété qui nuisent à la qualité de vie mais ne constituent pas encore un trouble clinique) plutôt que d'attendre qu'ils répondent aux critères de la maladie mentale ».
Nancy Heath est professeure James Ã山ǿ¼é au Département de psychopédagogie et de psychologie du counseling. Son programme de recherche explore la résilience et le fonctionnement adaptatif chez les jeunes à risque (enfants, adolescents et jeunes adultes).
nancy.heath [at] mcgill.ca (anglais)
Tina Montreuil, professeure adjointe, Département de psychopédagogie et de psychologie du counseling
« Investir dans les ressources et le soutien en matière de santé mentale est un premier pas dans la bonne direction. Toutefois, comme le suggèrent les résultats de la recherche, pour garantir l'accès et l'utilisation efficace des ressources, il est urgent d'éduquer les gens sur l'importance de la prévention et de l'accès précoce aux soins, ainsi que de normaliser et de déstigmatiser les services de santé mentale. Il est également essentiel d'informer la population sur l'importance de se soigner soi-même afin de promouvoir la résilience et le bien-être alors que nous continuons à subir les effets de la pandémie de COVID-19 ».
Tina Montreuil est professeure adjointe au Département de psychopédagogie et de psychologie du counseling et membre associée du Département de psychiatrie. Ses recherches portent sur le rôle de la maîtrise des émotions, des attitudes et des croyances sur le développement et la transmission intergénérationnelle de la psychopathologie et sur la manière dont les symptômes des problèmes de santé mentale peuvent interférer avec l’apprentissage autonome dans un contexte de groupe et avec la réussite scolaire.
tina.montreuil [at] mcgill.ca (anglais, français)