Ă山ǿĽé

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Crise cardiaque indolore plus fréquente chez les femmes

Une étude menée par l’IR-CUSM évalue les différences entre les sexes et les groupes d’âge
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 23 September 2013

« Nous devons nous dĂ©partir de l’image de l’homme plus âgĂ© qui s’agrippe la poitrine, lorsque l’on pense au syndrome coronarien aigu (SCA, le terme gĂ©nĂ©ral pour dĂ©signer Ă  la fois les crises cardiaques et l’angine de poitrine) », explique l’auteure principale de l’étude, Dre Louise Pilote, directrice du service de MĂ©decine gĂ©nĂ©rale interne au CUSM, et professeure agrĂ©gĂ©e au dĂ©partement de mĂ©decine Ă  l’UniversitĂ© Ă山ǿĽé. « En rĂ©alitĂ©, la douleur thoracique, l’âge et le sexe ne sont dĂ©sormais plus les dĂ©terminants d’une crise cardiaque. »

Selon la Dre Pilote, cette étude démontre que les jeunes et les femmes qui se présentent à l’urgence sans douleur thoracique, mais avec d’autres symptômes évocateurs du SCA comme un sentiment de faiblesse, des difficultés respiratoires et/ou des battements cardiaques rapides, sont en détresse. « Nous devons être en mesure de reconnaitre ces indices et de  nous adapter à une nouvelle norme d’évaluation pour ses groupes non reconnus jusqu’ici  comme  les jeunes femmes », dit-elle.

« Dans le contexte de l’urgence, les femmes âgées de moins de 55 ans sont plus susceptibles que les hommes de recevoir un mauvais diagnostic et présentent donc un risque de décès plus élevé », ajoute Dre Nadia Khan, première auteure de l’étude et professeure agrégée de médecine à l’Université de la Colombie-Britannique. « Le public et les médecins doivent être sensibilisés au problème. »

La douleur n’est pas un indicateur de la sévérité du cas

Les docteures Pilote et Khan et leurs collègues ont évalués plus de 1000 jeunes patients hospitalisés à la suite d’un SCA. Ils ont trouvé que les femmes sont beaucoup moins susceptibles de faire l’expérience de douleur thoracique comparativement aux hommes et que l’absence de ce type de douleur n’est pas le signe  d'une crise cardiaque moins grave. Les patients sans douleur thoracique ont en général présenté moins de symptômes, mais le degré de sévérité de leur SCA n’a pas été moins élevé. Leur diagnostic de SCA s’est fait grâce à d’autres évaluations cardiologiques détaillées.

« Il est important de se rappeler que la douleur thoracique est un des indicateurs principaux du SCA, mais ce n’est pas le seul », dit Dre Pilote.

« Il faut reconnaitre que même s’il n’y a pas de douleur thoracique, quelque chose de très sérieux peut tout de même être en train d’arriver », ajoute Dre Khan.

Cette recherche a été rendue possible grâce au financement de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC et des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

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