Communiquer ses é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs
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Ìýutilisées dans l'expérience pour évaluer l'importance des expressions faciales pour faire passer des é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs en chant.Ìý
Les amateurs de concerts sont habitués à voir les chanteurs recourir à des expressions faciales éloquentes et, souvent, très dramatiques. En fait, la musique et la parole sont semblables, puisqu’elles utilisent à la fois des signaux faciaux et acoustiques pour faire vivre des é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs aux auditeurs. Des chercheurs de l’Université Ã山ǿ¼é se sont demandé quel était le rôle de ces différents signaux dans la transmission des é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs. Pour le découvrir, ils ont réalisé une expérience pendant laquelle les participants devaient écouter des enregistrements de courtes phrases (des énoncés neutres de sept syllabes, comme «Ìýles enfants tapent dans les mainsÌý» ou «Ìýdes gens sont près de la porteÌý»), qui étaient ensuite prononcées ou chantées en exprimant diverses é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs. On offrait ensuite aux participants ces enregistrements en trois formatsÌý: trame sonore seulement, vidéo seulement (sans aucun son) ou enregistrement audiovidéo, et on leur demandait de reconnaître les é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs que les interprètes tentaient d’exprimer.
Dans le cas de la version chantée, les chercheurs ont découvert que les participants avaient du mal à reconnaître les é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs à l’aide de l’enregistrement audio seulement, mais que l’ajout de signaux visuels leur permettait de comprendre beaucoup mieux les é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs que la musique tentait d’exprimer. En revanche, les participants pouvaient reconnaître beaucoup plus facilement les é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs transmises par la parole, et ce, en écoutant la trame sonore seulement, en regardant la vidéo sans le son ou en visionnant l’enregistrement audiovidéo. Les chercheurs ont donc conclu que les signaux visuels jouent un rôle beaucoup plus important dans la compréhension des é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs transmises par la musique que celles transmises par la parole.
Pour communiquer directement avec le chercheurÌý:Ìýsteven.livingstone [at] ryerson.ca.
Version intégrale de l’article dansÌýThe Quarterly Journal of Experimental PsychologyÌý:Ìý
Les Chinois qui parlent le mandarin sont plus susceptibles de reconnaître lesÌýé³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs dans la voix des autres;
les Nord-Américains anglophones se fient davantage aux expressions faciales
Lorsqu’ils cherchent à comprendre les sentiments d’une autre personne, les Chinois qui parlent le mandarin sont plus susceptibles de porter attention à la voix de leur interlocuteur plutôt qu’à son visage. En revanche, les Nord-Américains anglophones ont tendance à «ÌýdéchiffrerÌý» les é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs des autres en se fiant à leurs expressions faciales plutôt qu’à leur ton de voix. Selon les résultats d’une étude réalisée par des chercheurs de l’Université Ã山ǿ¼é, dont les résultats ont été publiés récemment dans la revue scientifique Neuropsychologia, ces différences culturelles et linguistiques sont si profondément ancrées qu’on peut non seulement les observer dans les comportements, mais également au niveau de l’activité cérébrale.
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont eu recours à des électroencéphalogrammes afin de mesurer l’activité cérébrale des participants à leur étude (20Ìýparlaient le mandarin et 19, l’anglais, tous vivaient à Montréal) pendant qu’ils leur demandaient de reconnaître les é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs exprimées dans une série de signaux vocaux et faciaux. Selon les chercheurs, les personnes parlant le mandarin se fieraient davantage au ton de voix qu’aux expressions faciales pour comprendre les é³¾´Ç³Ù¾±´Ç²Ôs en raison des contacts visuels plus limités et des expressions faciales plus mesurées caractéristiques des cultures est-asiatiques.
Pour communiquer directement avec la chercheuseÌý: pan.liu [at] mail.mcgill.ca.
Version intégrale de l’articleÌýdans Neuropsychologia:
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