Il y a 60 ans, environ 200 000 personnes ont fui la Hongrie à cause des violences qui ont secoué leur pays lors de la révolution de 1956. Grâce à l’appui du gouvernement fédéral, plus de 37 000 d’entre eux ont choisi de s’installer au Canada, dont près de 2000 à Montréal. Parmi eux, 204 étudiants se sont installés temporairement à l’Université Ã山ǿ¼é dans trois résidences de la rue McTavish baptisées collectivement « Maison PetÅ‘fi » en hommage au poète hongrois Sándor PetÅ‘fi. À l’époque, les responsables des lieux ont notamment veillé à ce que les étudiants apprennent l’anglais et se préparent aux examens d’admission à l’Université, épreuve que 72 d’entre eux ont réussie.
Gabriel Laszlo, autrefois étudiant en génie, conserve de bons souvenirs de cette époque.
« La Maison PetÅ‘fi nous a beaucoup aidés, se souvient-il. On nous a donné un toit, on nous a nourris et on a facilité la poursuite de nos études. L’Université Ã山ǿ¼é a été absolument essentielle à mon intégration au Canada. Il n’y a pas de mots pour exprimer ma reconnaissance. »
Les bâtiments qui abritaient autrefois la Maison Petőfi sont tombés sous le pic du démolisseur pendant les années 1990 en prévision de l’aménagement d’une librairie.
Le 20 juin dernier avait lieu la Journée mondiale des réfugiés de l’ONU, occasion de rappeler que l’Université Ã山ǿ¼é est riche d’une longue tradition d’accueil des personnes qui fuient la guerre, la persécution ou la terreur.