À la recherche de la « super patate »
Gels, sécheresses, ravageurs : les changements climatiques menacent notre garde-manger. Des chercheurs de l’Université Ã山ǿ¼é viennent de créer la plus vaste carte génétique de la pomme de terre, afin qu’elle serve de boussole aux scientifiques qui voudront mettre au point des tubercules plus résilients.
Plus de 130 000 « pangènes » différents ont été identifiés par les chercheurs, qui ont publié leurs résultats dans la prestigieuse revue PNAS. Cette vaste bibliothèque de gènes pourra servir de point de départ aux reproducteurs qui voudront créer la patate de demain.
Les cultivars que l’on mange sont vulnérables aux phénomènes météorologiques extrêmes causés par les changements climatiques, explique la professeure Martina Strömvik, qui a dirigé la recherche. « Les espèces sauvages peuvent présenter des caractéristiques génétiques utiles pour la tolérance à la chaleur, à la sécheresse et au froid », souligne-t-elle. Même si leur goût est inintéressant et qu’elles sont parfois même toxiques, les espèces sauvages pourraient détenir certaines clés. « En rassemblant l’ensemble des informations génétiques disponibles à ce jour, nous pouvons savoir où commencer à rechercher les différents traits dont les cultivars auront besoin dans un climat changé. »
« S’il existe une pomme de terre résistante à une maladie, on peut se demander : qu’est-ce que cette patate possède que les autres n’ont pas ? C’est alors que nous pouvons comparer différents génomes », explique M³¾±ðÌý³§³Ù°ùö³¾±¹¾±°ì.
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