C’est un puissant outil d’immersion dans une réalité virtuelle tout à fait convaincante. L’expérience reste en mémoire comme s’il s’agissait d’un événement réel.
Dans les situations critiques et précaires, lorsque la vie de votre patient est en jeu, c’est peut-être ce qui vous aidera à prendre la bonne décision. Il s’agit de la formation par simulation et elle a un impact majeur sur la prestation des soins de santé.
Au Centre universitaire de santĂ© Ă山ǿĽé, nous croyons rĂ©solument au pouvoir de la simulation et Ă sa valeur pour chaque Ă©quipe et dans une vaste gamme de situations. C’est pourquoi le Centre interprofessionnel de simulation du CUSM (CUSM-i-SIM) joue chaque jour un rĂ´le unique en enseignant au personnel ce qu’il doit faire lorsqu’il est confrontĂ© Ă des situations difficiles en matière de soins aux patients. Il est prĂ©sent sur tous les sites du CUSM, y compris auprès des Ă©quipes de soins pĂ©diatriques et pour les adultes.
« La formation par la simulation apporte une clarté d’esprit, une confiance dans la décision et des actions adéquates », déclare Caroline White, experte en simulation qui dirige le CUSM-i-SIM. « C’est un moment où on peut résoudre les questions liées aux politiques, aux procédures et aux soins complexes, et renforcer la communication entre coéquipiers. Si vous faites partie d’une équipe interprofessionnelle, la simulation est une excellente stratégie d’apprentissage. »
Les scénarios sont méticuleusement élaborés par des experts en simulation. La première étape consiste à identifier les besoins des unités cliniques, des éducateurs et des gestionnaires.
Ensuite, on décide si le scénario se déroulera plus facilement au centre de simulation ou in situ à l’unité. Enfin, un scénario est rédigé, mais seuls les acteurs le liront, car les participants ne doivent pas savoir ce qui va se passer pendant la simulation.
« Mes coéquipiers et moi-même participons souvent à la simulation en tant que “personnels de simulation intégrés” (ou acteurs). Nos répliques fournissent des informations cruciales qui influencent le reste de la scène », explique Caroline. « Nous jouons un rôle spécifique, celui d’une infirmière, d’un inhalothérapeute ou même d’un membre inquiet de la famille. La personne, ou l’équipe, qui suit la formation doit examiner attentivement chaque information transmise par nos répliques ».
Lors de décisions d’importance vitale : la ligne est parfois mince
Les scénarios doivent non seulement répondre aux besoins de l’apprenant, mais aussi refléter ce que les professionnels vivent en milieu clinique. En d’autres termes, les scénarios doivent être réalistes.
En fait, deux membres du CUSM-i-SIM ont rĂ©cemment remportĂ© le Prix de l’innovation pĂ©dagogique pour les apprenants et le corps enseignant de l’UniversitĂ© Ă山ǿĽé pour avoir participĂ© Ă l’élaboration de cours interprofessionnels de simulation de gestion des ressources en cas de crise, les premiers du genre Ă Ă山ǿĽé. Chantal PichĂ© et Caroline White ont travaillĂ© sur ce projet avec une Ă©quipe de mĂ©decins et d’éducateurs, crĂ©ant un cours de formation qui s’appuie sur la simulation pour les professionnels de la mĂ©decine interne.