Dans l’objectif d’améliorer l’accès aux services de santé et aux services sociaux partout au Québec, Dialogue Ã山ǿ¼é appuie depuis 2004 des initiatives visant à accroître le nombre de professionnels de la santé et des services sociaux bilingues. Une stratégie gagnante a été l’octroi de bourses aux étudiants et étudiantes en santé et services sociaux qui s’engagent à exercer leur profession dans un établissement public du Québec après l’obtention de leur diplôme.Ìý
Ruth Tewah et Fouad Maghamez, de l’École des sciences infirmières Ingram (ÉSII), font partie des 71 étudiants et étudiantes des écoles des professions de la santé de Ã山ǿ¼é ayant reçu l’une de ces bourses au cours de l’année universitaire 2023-2024.
« Je suis fermement déterminé à rester au Québec, où j’habite depuis huit ans et où ma femme et moi avons bâti notre vie. Notre trilinguisme (français, anglais et arabe) est un atout précieux dans le monde diversifié des soins de santé au Québec », avance Fouad, étudiant au programme de maîtrise sans formation infirmière préalable de l’ÉSII. Père d’un enfant en bas âge, Fouad est reconnaissant d’avoir reçu une bourse Dialogue Ã山ǿ¼é pour deux années consécutives. « C’était un énorme soulagement de savoir qu’on me libérait d’une part importante du fardeau financier et que je pouvais subvenir aux besoins de ma famille sans subir un stress financier constant. »
Pour Ruth, infirmière bachelière fraîchement diplômée qui aime travailler auprès des communautés québécoises mal desservies, la bourse lui évitait d’ajouter un travail à temps partiel à son horaire déjà chargé de mère de trois jeunes enfants et d’étudiante à temps plein. « La bourse m’a permis de me concentrer sur mes études et ma formation pratique, pour acquérir les compétences avancées nécessaires à l’exercice de ma profession. »
Au cours de sa dernière année au baccalauréat, Ruth a eu la chance de prendre part au Programme des ambassadrices et ambassadeurs de l’ÉSII et de faire un stage inoubliable avec le Conseil cri de la santé, à Mistissini. Cette expérience l’a exposée à différents aspects des sciences infirmières, y compris l’évaluation de patients de tous les âges, la promotion de la santé, l’éducation des patients, la vaccination, l’unité d’hémodialyse, le centre jeunesse, les soins palliatifs et, bien sûr, la communauté de Mistissini. « Les gens sont si chaleureux et accueillants. Ce fut un privilège d’être témoin de la vie jusqu’à sa fin, de m’occuper de patients de tous les âges et de constater comment les soins que nous prodiguons varient selon l’âge », se souvient-elle. La bourse Dialogue Ã山ǿ¼é a aussi donné à Ruth la liberté financière nécessaire pour explorer les nombreuses activités para-universitaires offertes à l’ÉSII et à Ã山ǿ¼é.Ìý
Désormais propriétaire d’une maison sur la Rive-Sud de Montréal, dans une communauté majoritairement francophone, Fouad est d’avis qu’il fait bon vivre et travailler au Québec. Il s’intéresse surtout aux sciences infirmières en soins palliatifs. « Les stages cliniques dans ce domaine m’ont profondément touché. Je crois que je peux avoir un grand effet positif dans les derniers moments de la vie de mes patients », explique-t-il.
Comme Fouad, Ruth reconnaît la valeur du filet social québécois et juge qu’il faut le préserver. « En choisissant de rester au Québec, je peux travailler dans un environnement qui correspond à mon identité culturelle et à mes valeurs », explique-t-elle. ±Ê°ùé²õ±ð²Ô³Ù±ð³¾±ð²Ô³Ù infirmière au service des urgences du Centre hospitalier de St. Mary, elle rêve de mettre sur pied une clinique interprofessionnelle étudiante qui servirait les populations mal desservies et vulnérables. « Je suis convaincue que l’interprofessionnalisme est la voie de l’avenir en soins de santé, car c’est une approche holistique centrée sur le patient. »Ìý