Ã山ǿ¼é

Rencontre avec Christine Wahiaronkwas Jacobs, diplômée en sciences infirmières

Christine Wahiaronkwas Jacobs, Kanien’kehá:ka, du territoire mohawk de Kahnawake, a obtenu son baccalauréat en sciences infirmières intégré au printemps 2022. L’infirmière nouvellement diplômée et mère de six enfants nous dit pourquoi elle estimait important de retourner exercer dans sa communauté, nous parle du sens de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation à ses yeux et s’adresse à ceux et celles qui envisagent une carrière en santé.

Pour quelles raisons avez-vous décidé de faire un baccalauréat en sciences infirmières? J’ai fait le choix du baccalauréat en sciences infirmières d’abord pour pouvoir retourner travailler dans ma communauté. C’est aussi un but personnel que je m’étais fixé.

Pourquoi était-ce important de revenir exercer comme infirmière dans votre communauté? J’ai toujours eu comme projet de revenir travailler dans ma communauté natale. De nombreuses infirmières travaillent déjà ici, et je suis fière de faire partie de ce groupe. J’espère qu’être infirmière bachelière me permettra d’aider davantage et de prendre plus de responsabilités pour l’avenir de notre hôpital.

Parlez-nous un peu de votre travail actuel. Je travaille au Centre hospitalier Kateri Memorial, dans ma communauté, dans l’unité de soins de courte durée. Je me suis aussi portée candidate pour un poste de gestionnaire adjointe à l’hôpital, donc on verra pour la suite!

Qu’est-ce qui vous a attirée vers ces fonctions à Kateri Memorial? J’ai voulu travailler à l’unité de soins de courte durée surtout en raison des cas et des patients qu’on y voit. J’adore travailler avec nos aînés, c’est très gratifiant de redonner à la communauté en aidant les gens.

Pourquoi avez-vous choisi d’étudier à Ã山ǿ¼é? J’ai choisi Ã山ǿ¼é en raison de sa réputation prestigieuse en sciences médicales.

Comment décririez-vous votre expérience à Ã山ǿ¼é, en général et comme étudiante autochtone? J’ai eu une expérience très positive. On m’a bien soutenue tout au long de mes études. Comme étudiante autochtone, j’ai eu l’impression que Ã山ǿ¼é offrait un milieu d’apprentissage très sûr et inclusif.

Avez-vous des suggestions pour continuer d’améliorer l’expérience étudiante autochtone? J’aurais aimé voir plus de personnes des Premières Nations invitées à donner des cours ou des conférences, ou même un enseignant ou une enseignante des Premières Nations en sciences infirmières.

La deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation approche. Que signifie-t-elle pour vous, comme personne autochtone et comme professionnelle de la santé? Le 30 septembre est plus chargé de sens pour moi sur le plan individuel que professionnel. Ma famille n’a pas été directement touchée par les pensionnats, mais c’est triste de voir les séquelles des pensionnats perdurer dans la communauté. C’est une journée de guérison, pour attirer l’attention du monde entier en disant : vous avez essayé de nous tuer, mais nous sommes toujours là!

Avez-vous un conseil à formuler? J’aimerais dire aux gens des Premières Nations qui songe à une carrière en santé : Allez-y! N’ayez pas peur de franchir le pas. Il n’est jamais trop tard. J’ai eu six enfants et vécu la moitié de ma vie avant d’atteindre mes objectifs. Je suis ravie d’y être parvenue, et vous le serez aussi!

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