Par Matthew Brett et Leigh Dickson
Faire progresser la question de l’éducation dans une faculté comptant quelque 4 000 membres du corps professoral et 8 000 étudiants, résidents, fellows et stagiaires postdoctoraux dans de nombreux départements et milieux cliniques n’est certes pas une tâche facile. C’est pourtant le mandat que s’est donné un réseau en pleine expansion au sein de la Faculté de médecine.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet Renaissance, l’exercice de planification stratégique qui guidera les activités de la Faculté en matière d’éducation, de recherche et de santé jusqu’en 2022.
La professeure Annette Majnemer, nommée en 2016 au tout nouveau poste de vice-doyenne exécutive, Éducation, a le vaste mandat de superviser les grands programmes d’enseignement de la Faculté de médecine.
La vision ambitieuse de la Pre Majnemer est contagieuse et plusieurs projets sont déjà en place pour réaliser le Plan stratégique en matière d’éducation de la Faculté, élaboré à la suite de consultations avec plus de 1 000 intervenants.
Voici un aperçu de quelques initiatives en cours :
1. Mieux valoriser l’enseignement
Un groupe de travail sur la reconnaissance de l’éducation travaille à opérer un virage au sein de la Faculté pour valoriser l’éducation au même titre que la recherche. Le groupe s’affaire notamment aux projets suivants :
Exploration des mécanismes d’évaluation et de mesure de l’excellence en enseignement dans le cadre des processus de recrutement, de promotion et d’attribution de prix et de bourses.
L’initiative Enseigner, une fierté a été lancée à l’occasion de la Journée mondiale des enseignantes et des enseignants, le 5 octobre, pour mettre en lumière l’enseignement et le mentorat qui se déroulent en classe, dans les milieux cliniques et dans les laboratoires. Nous vous encourageons à soumettre des initiatives pédagogiques exemplaires ou des anecdotes sous le thème « Enseigner, une fierté » aux fins de publication dans le Bulletel à  brett [at] mcgill.ca.
Recensement des bourses et prix d’enseignement offerts Ă la FacultĂ© dans le but de repĂ©rer les domaines oĂą de tels programmes pourraient ĂŞtre lancĂ©s. Un guide est Ă©galement en cours d’élaboration pour aider les dĂ©partements qui souhaiteraient crĂ©er des distinctions dĂ©partementales en enseignement.Â
2. Combler le fossé entre recherche et action
Un groupe de travail sur le transfert des connaissances recense les appuis et les obstacles que rencontrent les enseignants et les décideurs dans leurs efforts d’application des données probantes en éducation dans la pratique de l’enseignement.
Le groupe explore Ă©galement des stratĂ©gies pouvant aider Ă consolider les appuis existants et Ă surmonter les obstacles Ă la rĂ©alisation et Ă l’application des recherches en Ă©ducation en sciences de la santĂ©.Â
3. Renforcer les capacités de recherche en éducation
Un groupe de travail sur le renforcement des capacités a le mandat d’aider les cliniciens et les enseignants à perfectionner leurs compétences en recherche pédagogique. Ce groupe explore également des façons d’enrichir les partenariats entre chercheurs et enseignants.
Le groupe appuie des initiatives comme le cours Research Project in Science Teaching and Learning (FSCI 396), offert par la Faculté des sciences, qui est ouvert aux étudiants au premier cycle en sciences fondamentales. Les étudiants du cours sont jumelés avec des professeurs superviseurs pour explorer une problématique de recherche concrète axée sur le programme d’enseignement et la pédagogie.
4. Vers une École des sciences biomédicales?
Le professeur Terry Hébert est vice-doyen adjoint, Enseignement des sciences biomédicales à la Faculté. Il collabore avec un groupe dynamique de champions de l’éducation qui font avancer le Plan stratégique en matière d’éducation dans les disciplines de sciences fondamentales.
Voici quelques-unes de leurs réalisations jusqu’à maintenant :
Promouvoir la création d’une École des sciences biomédicales dans le cadre du Projet Renaissance, le plan stratégique de la Faculté.
Produire un rapport sur un sondage réalisé auprès des directions des départements qui rend compte des mécanismes en place pour soutenir la mission d’éducation des départements et promouvoir les pratiques exemplaires en matière de programmes d’enseignement et de pédagogie.
Réaliser des entrevues avec des étudiants au premier cycle et aux cycles supérieurs dans le cadre d’une initiative visant à évaluer ce qu’ils perçoivent comme étant leurs sources de soutien, leurs besoins et leurs défis sur le plan de l’éducation.
Appuyer des projets éducatifs interdisciplinaires pour les étudiants en sciences biomédicales, comme le premier concours interdépartemental d’études de cas scientifiques sur les maladies rares (RISC Competition).
Explorer des options de formation professorale pour soutenir les enseignants dans leurs fonctions de pĂ©dagogues et veiller Ă ce qu’ils appliquent des approches d’enseignement centrĂ©es sur l’apprenant.Â
5. Promouvoir la pratique interprofessionnelle in situ
Le Bureau de la formation interprofessionnelle a mis sur pied des activités de formation interprofessionnelle (FIP) sur le campus pour les étudiantes et étudiants des professions de la santé.
Le Bureau recueille maintenant de l’information pour guider le développement de FIP in situ : elle réalise une analyse contextuelle des activités de FIP en milieu clinique partout au Canada ainsi qu’une revue exploratoire de la littérature existante sur la FIP in situ.