Merci à la Dre Vania Jimenez pour ses années de leadership au GMF-U Village Santé
Les mots ci-dessous représentent une compilation de témoignages de collègues, amis et proches
La Dre Vania Jimenez a un parcours impressionnant, tant comme clinicienne, que chercheure et administratrice. Il est difficile de décrire l'ampleur de son travail en quelques mots. Elle a commencé sa pratique dans le village de Saint-Ours, prenant soin de la population locale. Ses patients se sont tellement attachés à elle que plusieurs d'entre eux l'ont suivie lorsqu'elle a déménagé à Montréal et continuent de faire le trajet 30 ans plus tard pour la consulter. Son intérêt pour la multi-diversité et les suivis périnataux l'a portée à suivre des femmes enceintes dans le quartier de Côte-des-Neiges depuis son arrivée à Montréal.
«ÌýVania et moi nous connaissons depuis l'époque de nos études médicalesÌý», partage le Dr Howard Bergman, professeur dans les départements de médecine de famille et de médecine et vice-doyen aux affaires internationales de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université Ã山ǿ¼é. «ÌýSon leadership, sa passion et son dévouement l'ont amenée à apporter de nombreuses et importantes contributions aux soins de santé primaires, la plus récente étant la Maison Bleue.Ìý»
Étant déjà alors une pionnière dans le travail interdisciplinaire, mais voyant plusieurs obstacles dans le système en place, la Dre Jimenez décide alors de co-fonder la Maison Bleue, avec sa fille. C'est dans cet organisme à but non lucratif, qui sert comme milieu de vie préventif à l'enfance, le concept de périnatalité sociale est né. La Dre Jimenez a tout de même continué de travailler à changer les choses dans ses autres milieux de travail, en CLSC et à l’hôpital.
La Dre Jimemez s'est impliquée dans tellement de projets qu'il est difficile parfois de suivre sa trajectoire. Elle a toujours aimé enseigner et travailler avec les étudiants et résidents. Elle s'est donc impliquée au Département de médecine de famille de Ã山ǿ¼é et a continué d'aider la recherche en supportant plusieurs projets. Elle a également travaillé dans le Grand Nord avec la population autochtone où elle a aidé à promouvoir le rôle des sages-femmes locales dans les suivis de grossesse.
Dans les dernières années, ayant dû cesser les gardes obstétriques, la Dre Jimenez aurait très bien pu diminuer sa charge de travail comme la majorité le font. Elle a plutôt décidé de continuer de s'occuper des enfants malades, mais dans un contexte de fin de vie et soins palliatifs au Phare. Elle travaille également comme évaluatrice au Collège des médecins.
Comme si cela n'était pas suffisant, la Dre Jimenez était DSP (directrice des services professionnels) durant plusieurs années, chef d'UMF et de GMF. Comme partout dans le système de santé, les frustrations et obstacles se sont accumulés au cours des années, mais la Dre Jimenez, tel un capitaine de navire, a su mener à bien cet énorme projet. Elle a toujours joué un rôle primordial dans la gestion des conflits, que ce soit au niveau individuel ou systémique, prenant toujours le temps de s'intéresser aux problèmes des autres, de supporter ses collègues dans les temps difficiles et de se battre pour que l'équipe reste unie. Elle ne s'est pas laissé abattre par la lourdeur de la bureaucratie et a réussi à améliorer plusieurs services en promouvant les forces de chaque intervenant.
Son départ laissera un vide au Département, mais étant donné son implication quasi omniprésente, elle restera une alliée essentielle.
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