Ã山ǿ¼é

Faire connaître (et aimer) la pratique médicale loin des grands centres

C’est le pari que s’est donné Ã山ǿ¼é.Ìý

« Tout part du relationnel. Ce n’est pas seulement l’argent qui fait avancer une cause; c’est surtout le relationnel qui pousse à l’engagement. » Cela peut surprendre, mais ces propos ne proviennent pas de quelqu’un qui dirige un département d’affaires publiques. Ils ont plutôt été prononcés par la docteure Dominique Archambault, M.D., directrice du programme de formation médicale décentralisée (FMD) de Ã山ǿ¼é.Ìý

« Le but du programme vise à promouvoir la pratique médicale en région », affirme-t-elle. En d’autres mots, grâce à ses stages, la FMD sensibilise les jeunes médecins aux réalités des communautés isolées et les encourage à s’engager envers ces populations parfois mal desservies en soins médicaux.Ìý

Mais commençons par le commencement.ÌýNous sommes en 2007, à Châteauguay. Dominique Archambault y exerce la médecine familiale depuis 1991. C’est alors que Ã山ǿ¼é lui demande de fonder un groupe de médecine familiale universitaire. Elle accepte avec enthousiasme et le groupe reçoit ses premiers stagiaires peu de temps après. Elle raffole de ce rôle d’accompagnement des futurs médecins. « Une bénédiction », dira-t-elle.

En 2018, Ã山ǿ¼é lui offre de diriger le programme de FMD de l’université. Voilà l’occasion pour la Dre Archambault de porter son rôle de mentor au niveau supérieur. Mûre pour un nouveau défi, c’est sans hésiter qu’elle accepte.ÌýÌý

Mais qu’est-ce que la formation médicale décentralisée, au juste?Ìý

La FMD expose les résidents et les externes à la pratique médicale hors des grands centres universitaires urbains, là où l’accès aux technologies perfectionnées et aux ressources hautement spécialisées est limité. Elle leur offre ainsi une expérience clinique unique, leur permettant de gagner de l’assurance en développant des compétences diversifiées.

Par-dessus tout, en les familiarisant avec les réalités des communautés éloignées, les stages de FMD encouragent les résidents et externes à envisager la pratique médicale dans ces milieux et les préparent à prendre en charge des problèmes qui leur sont propres. Dès lors, c’est toute la population en région qui y gagne. Pour la Dre Archambault, il en va d’une responsabilité sociale qu’elle prend à cœur.

Ainsi, à Ã山ǿ¼é, ce sont plus de 800 stages de FMD qui sont tenus chaque année, dans les 35 sites de formation que compte l’université à l’échelle du Québec.

Si le programme de FMD est à l’origine gouvernemental, Ã山ǿ¼é a choisi de l’exploiter à son plein potentiel. En effet, l’université intègre un stage obligatoire en région dès la 3e année du programme de formation initiale, c’est-à-dire avant que les futurs médecins n’arrêtent leur choix de spécialité. Par la suite, durant la formation spécialisée – la résidence – la FMD prend également une place de choix, notamment en médecine de famille.

Les avantages sont énormes. D’abord, les apprentis médecins peuvent intégrer leur expérience en région dès le début du processus décisionnel qui mène à leur choix de carrière définitif. Plusieurs se découvrent ainsi une passion insoupçonnée pour la pratique de la médecine en région, tôt dans leur scolarité.

Ensuite, grâce à leur stage obligatoire durant l’externat, tous les médecins issus de Ã山ǿ¼é, peu importe leur spécialité ou leur lieu de pratique, se trouvent sensibilisés aux réalités de la pratique médicale en région, ce qui facilite la collaboration entre les médecins exerçant en milieu urbain et leurs collègues hors des grands centres.

La Dre Archambault amorce maintenant le dernier quart de ses huit ans à la tête de la FMD de Ã山ǿ¼é. Avant la fin de son second mandat, Dominique Archambault voudrait bien assurer une relève pour la direction de la formation médicale décentralisée. « Je veux que les superviseurs en région se sentent soutenus et qu’ils développent, tant pour eux que pour les stagiaires, un sentiment d’appartenance envers le programme, dit-elle. Je veux qu’il y ait assez de place en région pour accueillir tout le monde, de manière pérenne. »

Gageons qu’avec son équipe engagée et son approche relationnelle, elle réussira!Ìý

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