La médecine de famille est une spécialité de précision combinant des éléments de sciences biomédicales, sociales et comportementales et faisant appel à une variété d’habiletés techniques et mentales. On la pratique dans des cabinets spécialisés, des hôpitaux, des cliniques et des établissements de soins de longue durée.
Dans le cadre du programme de rĂ©sidence en mĂ©decine de famille, l’UniversitĂ© Ă山ǿĽé offre des stages au sein de divers services hospitaliers, tels que la mĂ©decine interne, la pĂ©diatrie, l’obstĂ©trique et la psychiatrie, qui permettent aux rĂ©sidents et rĂ©sidentes de perfectionner leur pratique sous supervision.
Tisser des liens avec les patients
Après avoir explorĂ© les diffĂ©rentes spĂ©cialitĂ©s pendant ses Ă©tudes de premier cycle, Noor Mady, MDCM, rĂ©cemment diplĂ´mĂ©e de Ă山ǿĽé, a choisi la mĂ©decine de famille pour sa rĂ©sidence. « Plusieurs spĂ©cialitĂ©s m’intĂ©ressaient, par exemple l’obstĂ©trique, la gynĂ©cologie et la psychiatrie. J’ai cependant compris que la mĂ©decine de famille, qui traite tous les types de patients et constitue souvent leur porte d’entrĂ©e vers les soins mĂ©dicaux, Ă©tait ce qui me convenait le mieux, explique-t-elle. Ă€ mon avis, la mĂ©decine de famille me permet de nouer des liens Ă long terme avec mes patients. J’ai l’occasion d’aborder tous les aspects de la santĂ©, y compris le bien-ĂŞtre physique, mental et social. »
La prise en charge du bien-ĂŞtre social appelle souvent les mĂ©decins de famille Ă dĂ©fendre les intĂ©rĂŞts de leurs patients, par exemple ceux qui font partie de communautĂ©s mal desservies.Ěý
« Les médecins de famille s’efforcent de rejoindre les populations particulièrement défavorisées, note la Dre Mady. Bon nombre de médecins de famille travaillent avec des personnes nouvellement arrivées au Canada et qui ont vécu la guerre ou d’autres circonstances très difficiles. C’est à nous de les aider à s’installer et à surmonter leurs éventuels traumatismes, en les soutenant dans leur cheminement vers le bien-être. Les médecins s’engagent dans divers types d’action sociale, à différents degrés. Il peut s’agir d’assister à des réunions sur les politiques publiques ou de fournir une expertise en santé mondiale. Nous pouvons toutes trouver nos propres causes et manières de contribuer. »
Transition d’Ottawa à l’Outaouais
Après avoir obtenu son diplĂ´me de mĂ©decine Ă l’UniversitĂ© d’Ottawa, CamĂ©e L’EspĂ©rance, M.D., rejoint le programme de rĂ©sidence de Ă山ǿĽé en Outaouais cet Ă©tĂ©. La nouvelle mĂ©decin se remĂ©more sa formation mĂ©dicale intensive : « Les Ă©tudes en mĂ©decine ne sont pas reposantes! Il faut travailler de longues heures et s’assurer de faire toutes nos lectures pour ĂŞtre capables d’aider les patients Ă mieux comprendre leur Ă©tat de santĂ©. Nous travaillons en milieu hospitalier dès le dĂ©but de l’externat. »
La Dre L’Espérance a terminé sa troisième année avec un stage de cinq semaines entières en médecine de famille. « C’est à ce moment-là que je me suis dit : “Oh, c’est vraiment ce travail que je veux faire.” Nous sommes en première ligne. Nous voyons des patients vulnérables et je tiens à être là pour les aider. Nous avons l’occasion de créer des liens avec les patients, ce qui est à la base de la médecine de famille et de la médecine préventive. »
Une fois qu’elle aura son propre cabinet, le travail de la Dre L’Espérance consistera non seulement à fournir des soins primaires, mais aussi à aiguiller les patients vers les professionnels de la santé appropriés. « Les médecins de famille sont bien placés pour donner accès aux professionnels ayant l’expertise nécessaire. Nous pouvons donc aider nos patients dans tous les domaines de la santé importants, pas seulement pour la santé physique, mais aussi pour la santé psychologique. Il faut tout mettre en œuvre pour que nos patients soient en bonne santé. »
Aider les femmes de tous âges
Originaire du VĂ©nĂ©zuĂ©la, Natalia González, M.D., a empruntĂ© un chemin diffĂ©rent avant d’arriver au programme de rĂ©sidence en mĂ©decine de famille Ă Ă山ǿĽé. FormĂ©e en obstĂ©trique, gynĂ©cologie et endocrinologie dans son pays d’origine, la Dre González a pris un poste de coordinatrice de la recherche clinique en oncologie au Centre de recherche de St. Mary en s’installant Ă MontrĂ©al. Plus tard, elle a menĂ© des recherches en obstĂ©trique et gynĂ©cologie Ă l’HĂ´pital Royal Victoria.Ěý
En mĂ©decine de famille, la Dre González peut continuer Ă s’occuper des femmes. « D’une certaine manière, la mĂ©decine de famille ressemble Ă la gynĂ©cologie, en cela qu’elle permet de suivre les patientes de leur adolescence Ă l’âge de la retraite. Nous pouvons crĂ©er une relation avec nos patientes. Je suis très heureuse de suivre ce programme. Ă山ǿĽé fait partie des meilleures universitĂ©s au monde. Pour moi, c’est un rĂŞve qui devient rĂ©alitĂ©. Je sais qu’on saura m’aider Ă devenir une meilleure mĂ©decin. »Ěý