Letter to Claude Castonguay by Dr. Howard Bergman
Publié le 1 novembre 2020, La Presse
Des remerciements de Claude Castonguay
Au cours des 30 dernières années, j’ai rédigé de nombreuses chroniques sur une variété de sujets. Les gens m’ont témoigné en grand nombre leur appui de différentes façons. Ils ont exprimé leur désir de me voir continuer de commenter les évènements.
Mais je dois me rendre à l’évidence, mon âge m’a rattrapé. J’ai perdu une grande partie de mon énergie et mon équilibre est de plus en plus chambranlant. À tel point que je ne sens plus en mesure de générer l’effort que requiert la rédaction de chroniques périodiques.
C’est en conséquence avec tristesse et avec un pincement de cœur que je dois cesser d’écrire et que j’exprime ma reconnaissance à tous ceux qui m’ont encouragé à poursuivre. Je les remercie de tout cœur.
Je dois aussi un grand merci au journal La Presse qui m’a généreusement accueilli dans ses pages, en toute liberté, tout au long de ces années.
Vivre plus longtemps, comme c’est le cas de nos jours, signifie que nous devons aussi vieillir plus longtemps. Cet oxymoron exprime bien ce dont il s’agit. C’est-à -dire que nous sommes appelés à vivre plus longtemps avec tout ce que cela comporte.
De façon particulière, une obligation morale de vivre avec dignité et, dans la mesure du possible, avec sérénité.
By: Claude CastonguayÂ
PubliĂ© le 8 novembre 2020, La PresseÂ
C’est à nous de vous remercier
Cher Claude,
J’étais très touché et ému en apprenant votre décision de cesser d’écrire vos lettres d’opinion.
Je suis frappé par le fait que le jour où vous exprimez vos remerciements, on célèbre le 50e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Loi sur l’assurance maladie du Québec ; la loi que vous avez préparée et pilotée ; l’assurance maladie implantée grâce à votre leadership.
En lisant vos remerciements, je me disais que c’est plutôt à nous, la population québécoise, de vous exprimer nos remerciements pour votre dévouement à faire progresser la société québécoise par votre leadership éclairé, les fonctions que vous avez occupées et le débat d’idées que vous avez toujours promu par vos écrits.
Dans toutes nos rencontres, nos discussions et nos échanges au fil des ans, j’ai été impressionné par votre ouverture aux idées et opinions diverses, par votre lucidité et votre humilité.
J’ai toujours apprécié votre générosité, comme lorsque vous preniez le temps de participer à des discussions avec des étudiants, des professeurs, des chercheurs et des cliniciens. Et ce qui m’a frappé, c’est l’enthousiasme des jeunes pour vous rencontrer et échanger avec vous. Vous réduisez la distance entre les générations.
Je salue votre lucidité quant au vieillissement. Claude, vous avez bien le droit de « vous retirer » et de vivre avec dignité et sérénité comme, en fait, vous avez toujours vécu.
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By: Howard Bergman