La Visite des villes effervescentes est de retour
Depuis son lancement en 2009, la Visite des villes effervescentes a permis à des étudiants et étudiantes, à des personnes diplômées et à des membres du corps professoral de partir à l’étranger pour visiter des villes qui enregistrent une croissance économique. Chaque cohorte se voit présenter la culture, les coutumes et les acteurs économiques de ces villes, comme les entreprises locales, les multinationales, les ministres et les banques centrales.
Au cours des années antérieures, la Visite des villes effervescentes s’est déroulée en Inde; en Afrique du Sud; en Russie; en Mongolie et à Séoul; au Chili et en Colombie; en Indonésie et au Qatar; en Malaisie et à Hong Kong; aux Philippines et à Singapour; et, la dernière année avant la pandémie de COVID-19, à Tokyo, à Bangkok et à Hong Kong.
Après une pause de trois ans imposée par la pandémie de COVID-19, la visite était de retour en Afrique.
Pourquoi en Afrique? Le professeur Karl Moore, qui a organisé le voyage, explique : « Au cours des 20 dernières années, la carte de l’Afrique a fait la couverture de The Economist à trois reprises. Ce continent est en quelque sorte le cœur de notre monde, mais l’influence culturelle et économique diversifiée de l’Afrique demeure méconnue. »
« À mesure que l’industrie s’y établissait, le monde a commencé à s’y intéresser. En 2011, l’article en couverture de The Economist ²õ’i²Ô³Ù¾±³Ù³Ü±ô²¹¾±³Ù Africa Rising: After Decades of Slow Growth, Africa Has a Real Chance to Follow in the Footsteps of Asia. Puis, en 2013, le magazine diffusait Aspiring Africa, un rapport de 14 pages sur le continent enregistrant la croissance la plus rapide au monde. Plus récemment, soit en mars 2019, le périodique publiait The New Scramble for Africa: And How Africans Could Win It, explique le professeur Moore. L’Afrique, en raison de sa jeune population et de ses vastes ressources, est un continent très important pour l’avenir du monde. Le slogan de ce voyage était Taking the Future to the Future, l’idée étant d’amener les jeunes là où l’avenir du monde se jouera, en l’occurrence, en Afrique. »
Économies dynamiques
Cette année, pendant 12 jours, la cohorte de 50 étudiants et étudiantes et personnes diplômées a visité les capitales économiques du Ghana et de la Côte d’Ivoire : Accra et Abidjan.
La Côte d’Ivoire et le Ghana comptent parmi les pays les plus dynamiques de la région sur le plan économique. Le Ghana est la deuxième puissance économique d’Afrique de l’Ouest après le Nigeria, et la Côte d’Ivoire enregistre le PIB par habitant le plus élevé pour cette même région. L’économie de ces deux pays repose largement sur le secteur primaire, par exemple l’or au Ghana, et ils comptent parmi les plus grands producteurs de cacao, assurant plus de 50 pour cent de la production mondiale ().
Même si leurs ressources naturelles respectives ont joué un rôle important dans leur forte croissance économique, les deux pays ont aussi diversifié leur économie. En effet, le Ghana devient une plaque tournante pour les jeunes entreprises technologiques en Afrique et la Côte d’Ivoire investit dans des projets d’infrastructure. Durant notre voyage, nous avons pu découvrir la ville, mais aussi des acteurs clés de l’économie de chaque pays afin de comprendre ces aspects.
Expériences d’apprentissage
Nous avons pu rencontrer différentes entreprises, organisations et institutions publiques, soit plus de 20 en moins de deux semaines, ainsi que l’ambassadrice du Canada au Ghana et l’ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire.
Il a été intéressant de rencontrer les cadres de direction de multinationales, comme Vodaphone et Deloitte, et de découvrir comment leur travail entraîne des changements importants dans ces pays. Nous avons aussi pu comprendre les défis et les occasions que les chefs d’entreprise en démarrage doivent prendre en considération au moment de fonder et de gérer leur entreprise novatrice.
Nous avons même rencontré des organisations du secteur public et des personnalités politiques qui ont participé au développement socioéconomique de leur pays. Une organisation non gouvernementale nous a présenté son travail et ses répercussions sur les groupes marginalisés.
En plus de parler à des cadres de direction, nous nous sommes aventurés dans une plantation de caoutchouc pour comprendre les rouages de sa production. Nous avons aussi visité un magasin de meubles gigantesque appartenant à une personne diplômée de l’Université Ã山ǿ¼é ainsi qu’un orphelinat en région rurale au Ghana. Un des moments les plus mémorables du voyage a été quand un adolescent de l’orphelinat s’est mis à rapper avec cinq membres de notre cohorte. C’était une rencontre interculturelle marquante!
Expérience riche en émotions
En plus des visites d’organisations, notre voyage comprenait diverses activités pour nous aider à découvrir et à comprendre la culture, l’histoire et l’environnement de ces pays.
Nous avons commencé notre périple au fort de Cape Coast, l’un des quelque 40 forts d’esclaves bâtis sur la Côte-de-l’Or d’Afrique de l’Ouest (aujourd’hui le Ghana). C’était une expérience particulièrement touchante. Personne n’oubliera la pièce sombre uniquement éclairée par une petite fenêtre où notre groupe s’était rassemblé pour écouter un guide expliquer les conditions de vie particulièrement difficiles de milliers de personnes prisonnières, qui allaient ensuite être déportées par bateau pour devenir des esclaves. Nous avons pleuré en silence.
Nous avons pu observer la nature splendide des deux pays en visitant des forêts et des plages. Nous avons également eu la chance d’assister à une réception où l’on nous a présenté la culture, la nourriture et les boissons locales! Où que nous allions, l’accueil qui nous était réservé était toujours chaleureux. Dans l’ensemble, cette expérience a été à la fois fascinante et mémorable, du moins pour moi. J’aimerais beaucoup y retourner.
Photo : La Visite des villes effervescentes de cette année a permis à des étudiants et étudiantes ainsi qu’à des diplômés et diplômées de l’Université Ã山ǿ¼é de se rendre à Accra, au Ghana, et à Abidjan, en Côte d’Ivoire.