Redéfinir son travail dans une entreprise dématérialisée
Flexibilité, autonomie, mais aussi disponibilité et rentabilité sont les maîtres mots du bureau 2.0. Le bureau de la chercheuse Emmanuelle Vaast, au cinquième étage de la faculté de gestion Desautels de l'Université Ã山ǿ¼é, est... vide. Les étagères sont dégarnies. Pas de photos de ses jumeaux sur les murs; aucune trace non plus de leurs derniers gribouillages. Si vide que ses visiteurs croient généralement qu'elle vient tout juste de débarquer de l'Université de Long Island, où elle a mené son postdoctorat. Mais la professeure en système d'information a transporté ses pénates à Montréal il y a plus d'un an. «Je vis sans papier, dit-elle. Je travaille chez moi ou ici, à Ã山ǿ¼é.» Un peu partout, en fait. Cette Parisienne, diplômée de l'École normale supérieure et de l'École polytechnique de Paris, ne pourrait mieux incarner son objet d'étude. Ses recherches portent en effet sur les nouvelles technologies de l'information et les manières dont elles transforment notre rapport au travail. À commencer par le lieu. Le boulot 2.0 est un monde où les empreintes géospatiales sont diffuses et la mobilité, totale. «Tout le monde ou presque peut désormais travailler sans bureau fixe», dit Mme Vaast. Les méthodes de gestion s'en trouvent bouleversées. Flexibilité et autonomie sont les nouveaux credo. Le rendement selon la tâche a remplacé le nombre d'heures travaillées.
Abonnement requis: , Octobre 2012
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