Ã山ǿ¼é

Libérer le potentiel de leadership des femmes, c’est important

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C’est en 1884 que les premières femmes ont été admises à l’Université Ã山ǿ¼é – 63 ans après la fondation de l’Université. Aujourd’hui, près de soixante-dix pour cent des étudiantes et étudiants de Ã山ǿ¼é sont des femmes. Pourtant, d’importants écarts subsistent au chapitre des études postsecondaires et de l’avancement professionnel des femmes. Elles demeurent sous-représentées dans certains domaines, comme les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM) ainsi que dans les rôles de leadership, où elles forment de 20 % à 40 % seulement du total. Bien qu’elles progressent dans ces deux domaines, les femmes sont loin d’atteindre la parité, c’est-à-dire une représentation équivalente à leur pourcentage de la population et égale à celle des hommes. Pour les personnes qui s’identifient comme non blanches, le contraste est encore plus frappant, puisque moins de , par exemple, sont issus de groupes racisés.

Dans bien des cas, les femmes peuvent accéder à certaines carrières, mais perdent progressivement du terrain. Dans les « », comme l’aérospatiale ou la défense, les femmes ne représentent qu’environ 18 % des cadres ou du personnel de commandement. Même lorsque les femmes et les hommes sont représentés à parts égales dans les postes de premier échelon, il n’est pas rare de voir le et la proportion d’hommes augmenter au fur et à mesure que l’on gravit les échelons jusqu’aux postes de cadres supérieurs et de leaders. Dans l’, les femmes ne représentent que 6 % des PDG en 2022 – et c’était déjà le double des chiffres constatés en 2019.

L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes forment le 5e des 17 objectifs de développement durable (ODD) que l’Organisation des Nations Unies s’est fixés en 2015 dans le cadre de son Programme de développement durable à l’horizon 2030. Comme l’ONU l’a noté dans son rapport de 2022, les progrès ont été, au mieux, « lents ». Les femmes détiennent toujours moins de 27 % des sièges parlementaires. Elles représentaient une part démesurée des personnes ayant perdu leur emploi rémunéré pendant la pandémie. Selon les Nations Unies, « [un] engagement et une action audacieuse sont nécessaires pour accélérer les progrès, notamment par la promotion de lois, politiques, budgets et institutions faisant avancer l’égalité des sexes ».

Alors pourquoi ces données sont-elles importantes et comment y remédier?

Il semble y avoir une forte corrélation entre les résultats des organisations et la diversité des genres dans la direction. Un rapport du cabinet-conseil (2022) fait état d’une augmentation de plus de 50 % des performances financières pour les entreprises dirigées par des équipes diversifiées. Outre les gains financiers que les femmes peuvent apporter à une organisation en jouant un rôle de leadership, elles contribuent également à l’obtention de résultats plus inclusifs, plus responsables socialement et plus durables. On constate de plus en plus que l’absence de femmes dans des domaines émergents tels que l’intelligence artificielle entrave non seulement la promotion socio-économique des femmes, mais renforce également les préjugés systémiques dans toutes les facettes de ces domaines, des algorithmes aux solutions à des problèmes complexes. Du point de vue élémentaire de la parité, l’égalité des genres n’est pas seulement bonne pour la société, c’est aussi un impératif moral, un droit fondamental.

L’accès aux débouchés est une condition nécessaire, mais non suffisante à l’accès des femmes aux positions de leadership. À l’École d’éducation permanente de l’Université Ã山ǿ¼é, nous nous efforçons d’aborder l’ensemble du réseau de développement et d’avancement professionnel des femmes, que ce soit par le biais de programmes en intelligence artificielle appliquée ou de cours de et dans d’autres secteurs.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, réfléchissez à ce que VOUS pouvez faire pour renforcer l’autonomie des femmes autour de vous. Pouvons-nous aller plus loin?


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