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Professor Richard King: Portrait of a Montreal Master (article in French from La Presse)

Published: 14 July 2014

Dans l'ombre des grands musiciens

²µ±ð:Ìý48 ans

·¡³¾±è±ô´Ç¾±:ÌýProfesseur agrégé, École de musique Schulich de l'Université Ã山ǿ¼é

³§±è鳦¾±²¹±ô¾±³Ùé:ÌýEnregistrement sonore

¶Ù¾±²õ³Ù¾±²Ô³¦³Ù¾±´Ç²Ô²õ:ÌýGagnant de 12 prix Grammy, il est le seul ingénieur de son à avoir récolté des statuettes autant pour la musique classique (11) que non classique (1). Ses étudiants l'ont aussi élu professeur de l'année en 2013.

«Placer les micros, ajuster les niveaux, équilibrer les instruments après coup...»

C'est ainsi que Richard King résume le métier qu'il a longtemps pratiqué à New York et qu'il continue à pratiquer tout en l'enseignant depuis cinq ans à l'Université Ã山ǿ¼é.

«Je travaille généralement de concert avec un réalisateur. Lui se concentre sur la musique elle-même pendant que moi je surveille le son. Lui va voir si la clarinette joue une fausse note, moi si elle ne joue pas assez fort.»

Né en Angleterre, M. King a rapidement déménagé en Nouvelle-Écosse, où il a commencé à jouer de la musique autant dans des groupes de punk que dans des orchestres classiques de jeunes. Après un baccalauréat en musique à Dalhousie et une maîtrise spécialisée en enregistrement à Ã山ǿ¼é, il se trouve un premier emploi chez Sony Classical, à New York. Il y passera quelques années, avant de se lancer à son propre compte puis de revenir à Montréal en tant que professeur.

«Je suis connu pour offrir un son naturel, affirme-t-il. Je n'essaie pas de changer le son des instruments, j'essaie de reproduire le son qu'ils produisent sur scène. Je reçois même des appels de gens de la musique pop quand ils cherchent un son naturel.»

Beaucoup de patience

Selon M. King, il faut à la base détenir une solide formation musicale pour devenir bon en enregistrement.

«Ça aide de pouvoir lire la musique et de comprendre ce qui vient.»

Il faut aussi beaucoup de patience et une disposition à travailler de longues heures, souvent jusqu'à tard dans la nuit, pour respecter les échéanciers.

«Disons que j'étais bien préparé pour les nuits blanches quand j'ai eu mon bébé!»

Finalement, il faut se souvenir que l'on travaille dans une industrie de service.

«Il faut être là pour le client tout le temps, respecter ses goûts même s'ils ne correspondent pas à nos préférences. Il faut aussi bien évaluer les goûts du client pour comprendre ce qu'il veut vraiment. Quand il nous dit qu'il veut plus de poésie, il faut décoder ce que ça veut dire. Il faut lire dans les têtes un peu parfois.»

C'est lorsqu'il a commencé à enseigner que M. King a réalisé qu'il «maîtrisait bien» son métier, dit-il humblement.

«Il m'a fallu quatre ou cinq ans après être sorti de l'école pour comprendre que j'en avais encore beaucoup à apprendre. Avant, je me croyais déjà au sommet. Certains de mes étudiants sont encore comme ça. Ils n'ont pas encore appris qu'il y a des choses qu'ils ne savent même pas qu'ils ne savent pas.»

PHOTO: ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

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