Ă山ǿĽé

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Un chirurgien du CUSM réalise une intervention qui constitue une première au Québec

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 16 December 2008

Un patient souffrant de mélanome métastatique subit un traitement de chimiothérapie régional à forte dose et à effraction minimale

MontrĂ©al – le 16 dĂ©cembre 2008 Les chirurgiens du Centre universitaire de santĂ© Ă山ǿĽé (CUSM) ont rĂ©cemment rĂ©alisĂ© la première infusion sur membre isolĂ© (IMI) jamais tentĂ©e au QuĂ©bec. RĂ©alisĂ©e par le Dr Ari Meguerditchian, oncologue chirurgical du CUSM, sur un patient prĂ©sentant un mĂ©lanome mĂ©tastatique rĂ©current confinĂ© Ă  sa jambe droite, cette intervention inĂ©dite s’est avĂ©rĂ©e une rĂ©ussite complète.  Actuellement le cancer de ce patient est en totale rĂ©mission.

La IMI convient aux patients présentant un mélanome récurrent confiné à un membre que l’on ne peut traiter par voie chirurgicale traditionnelle. Cette approche évite le recours à l’amputation ou à de longues interventions chirurgicales et permet de surcroît de soumettre le membre touché à de très fortes doses de médicaments anticancéreux, sans que ceux-ci n’aient d’incidence sur le reste du corps. La IMI offre une chance raisonnable de contrôle à long terme des tumeurs, voire de guérison de celles-ci, et les complications qui y sont associées sont rares.

Aux dires du Dr Meguerditchian : « Pour un patient qui souffre d’un cancer qui fait l’objet d’une propagation locale, plutôt que systémique, une telle approche permet d’intervenir avant que celui-ci ne se répande à d’autres parties du corps. L’infusion sur membre isolé est une technique à effraction minimale qui permet de soumettre les patients qui souffrent d’un cancer confiné à une région à une très forte dose de chimiothérapie. Cette intervention peut être répétée, ses effets secondaires sont moindres, au même titre que le sont les risques qui lui sont associés et elle présente des avantages équivalents pour le patient. En outre, pour l’établissement, cette approche requiert moins de ressources que le traitement de chimiothérapie traditionnelle.»

Alors que l’on venait, il y a quelques jours à peine, de lui annoncer que son cancer avait disparu, le patient a pu réaliser combien chanceux il était de s’être vu offrir cette approche inédite. « Bien que j’ai ressenti des effets secondaires, ce n’était rien comparé à l’autre alternative! L’ensemble de l’opération s’est déroulée en une demi-heure! C’est plutôt incroyable lorsque l’on pense au nombre de séances de chimiothérapie auxquelles de nombreux autres patients doivent se soumettre. »

Intervention parfaitement ciblée

Pour réaliser une IMI, il convient d’« isoler » le bras ou la jambe touché du reste du corps au moyen d’un garrot, ce qui permet d’interrompre le flux sanguin normal destiné au membre en question et de faire en sorte que les médicaments anticancéreux demeurent confinés à l’intérieur de celui-ci. Par la suite, des cathéters veineux et artériels de petit calibre sont insérés au travers de la peau à partir de l’aine opposée et positionnés au niveau de la tumeur. Plus tard, ce jour-là, dans la salle d’opération, on procède à l’infusion des médicaments anticancéreux (généralement après que le patient eut subi une anesthésie générale).

Avant que les médicaments anticancéreux ne soient injectés dans le membre, on dispose un garrot autour de la partie supérieure du membre pour éviter toute fuite dans le système circulatoire du reste du corps. Durant la IMI, on réchauffe le sang qui circule à l’intérieur du membre en le faisant passer au travers d’un élément chauffant du fait que l’efficacité des médicaments anticancéreux est rehaussée à une température plus élevée. Normalement, le membre demeure exposé aux médicaments anticancéreux pendant 30 minutes. Au total, l’intervention dure généralement moins d’une heure.

Contribuer à améliorer les traitements contre le cancer

De l’avis du Dr Meguerditchian, il s’agit de l’un des multiples outils thérapeutiques localisés auxquels on peut avoir recours, pour lutter contre le cancer. Pour le citer : « Au CUSM, nous nous intéressons à l’élaboration et à l’amélioration de ces nouvelles modalités de traitement et souhaitons faire avancer les connaissances scientifiques. »

Dr Meguerditchian tient également à mentionner que ce premier succès a été rendu possible grâce à un niveau élevé de collaboration entre différents services cliniques, dont : pharmacie, radiologie, perfusionnistes, infermières et chirurgiens.  « Il s’agit d’un effort de groupe : cette réussite n’a été possible que grâce au professionnalisme et à l’implication de toute l’équipe.  Cet esprit de collaboration sera central pour toute élaboration future de nouveaux traitements. »

Le Centre universitaire de santĂ© Ă山ǿĽé (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intĂ©grĂ©, reconnu Ă  l'Ă©chelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Les hĂ´pitaux partenaires sont : l'HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants, l'HĂ´pital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al, l'HĂ´pital Royal Victoria, l'HĂ´pital et l'Institut neurologiques de MontrĂ©al, l'Institut thoracique de MontrĂ©al et l'HĂ´pital de Lachine. Le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondĂ©s sur les connaissances les plus avancĂ©es dans le domaine de la santĂ© et de contribuer au progrès des connaissances.

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