Soupers en famille favorisent une bonne santé mentale
Les soupers pris régulièrement en famille contribuent au développement d’une bonne santé mentale chez les adolescents, selon une étude cosignée par Frank Elgar, professeur à l’Institut des politiques sociales et de la santé de l’Université Ã山ǿ¼é. Le temps consacré aux repas en famille est un bon baromètre des échanges sociaux au sein de la maisonnée et contribue au bien-être des adolescents, et ce, sans égard à la facilité qu’ils ont de communiquer avec leurs parents.
« Des soupers en famille plus nombreux étaient associés à une fréquence plus faible de problèmes émotionnels et comportementaux, à un bien-être émotionnel accru, à des comportements plus confiants et plus aidants envers les autres, ainsi qu’à une plus grande satisfaction à l’égard de la vie», affirme Frank Elgar, professeur agrégé au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’Université Ã山ǿ¼é, dont les travaux de recherche sont axés sur les iniquités sociales en matière de santé et l’influence de la famille sur la santé mentale des enfants.
L’étude, dirigée par le professeur Elgar, ainsi que par Wendy Craig et Stephen Trites de l’Université Queen’s, a permis d’examiner le lien entre la fréquence des soupers pris en famille et divers paramètres positifs et négatifs de la santé mentale. Les travaux des chercheurs ont porté sur un échantillon de 26Ìý069 adolescents de 11 à 15 ans ayant participé à l’Étude canadienne de 2010 sur les comportements liés à la santé chez les jeunes d’âge scolaire. Les chercheurs ont constaté que les repas en famille étaient associés aux mêmes effets positifs sur la santé mentale des jeunes quels que soient leur sexe, leur âge ou le niveau de vie de leur famille.
« Nous avons été surpris par la constance des effets observés, quel que soit le paramètre étudié, précise le professeur Elgar. Certains enfants ne soupaient jamais avec leur famille, d’autres le faisaient sept soirs par semaine; or, chaque repas additionnel pris avec des proches était associé à une amélioration marquée de la santé mentale.Ìý»
Les participants à l’étude devaient fournir des données sur la fréquence hebdomadaire des soupers en famille, la facilité de communication avec leurs parents et cinq dimensions de la santé mentale, dont l’intériorisation et l’externalisation des problèmes, le bien-être émotionnel, l’adoption de comportements plus aidants et la satisfaction à l’égard de la vie.
Selon les auteurs, les repas en famille sont des moments privilégiés qui favorisent les échanges ouverts et permettent aux parents d’aider leurs enfants à adopter des comportements opérants et positifs en matière de santé, notamment à faire de bons choix nutritionnels, à exprimer leurs préoccupations et à se sentir valorisés, éléments qui contribuent à une bonne santé mentale chez les adolescents.
Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue scientifique Journal of Adolescent Health. Financée par l’Agence de la santé publique du Canada, l’Étude canadienne sur les comportements liés à la santé chez les jeunes d’âge scolaire s’inscrivait dans le cadre d’une initiative de l’Organisation mondiale de la Santé à laquelle 43 pays ont collaboré. ÌýÌý
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