Services de soutien psychologique coordonnés
Le CUSM, le CSSS de la Montagne et le collège Dawson offrent des services coordonnés et une ligne de soutien d'urgence pour les personnes touchées par la fusillade d'hier au collège Dawson
Le CUSM, en collaboration avec le collège Dawson, a mis en place une ligne de soutien psychologique d'urgence Dawson-CUSM pour les membres de la communauté de Dawson, incluant les étudiants, le corps professoral, le personnel et les familles des étudiants qui ont du mal à accuser le contrecoup de la fusillade d'hier. Le numéro d'urgence est le 514-843-2839. Une équipe de spécialistes en santé mentale est prête à aider tous ceux et celles qui vivent des sentiments de stress, d'anxiété et de peur. Les gens qui appelleront à la ligne d'urgence seront dirigés vers les services offerts par le personnel du CUSM à l'Hôpital général de Montréal, à l'Hôpital de Montréal pour enfants, aux services de santé de l'Université Concordia et de l'Université Ã山ǿ¼é ainsi qu'au CSSS de la Montagne par le truchement du CLSC Métro. La ligne d'urgence Dawson-CUSM sera opérationnelle aussi longtemps que le besoin sera présent.
L'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal propose les services de ses équipes psychosociales pour répondre aux gens de la population qui ne sont pas rattachés au collège Dawson. Toute personne qui ressent le besoin d'un soutien psychologique peut se présenter à son CLSC. Des services y sont offerts du lundi au vendredi de 8 h à 20 h, et la fin de semaine de 8 h à 16 h. De plus, on peut appeler la ligne Info-santé 24 heures par jour, sept jours par semaine, ou encore composer le 514-934-0354. Enfin, on peut appeler ces numéros pour connaître l'emplacement du CLSC le plus près de chez soi.
« Il est tout à fait normal d'être sous le choc et de ressentir du stress, de l'anxiété et de la peur après avoir vécu un événement si tragique », explique le Dre Karen Igartua, directrice du service d'urgence psychiatrique du CUSM. « Toute notre équipe, y compris les membres de notre cellule de crise et de notre clinique des troubles de l'anxiété, a été appelée en renfort pour aider ceux et celles qui ont besoin de conseils. »
« La ligne d'urgence est la première phase du plan d'intervention du CUSM pour aider les gens dans la foulée de la fusillade d'hier. Mais nous nous attendons à ce que certaines personnes – des étudiants et des membres du personnel qui ont été témoins ou victimes de la fusillade – aient besoin de soutien à plus long terme », dit le Dr Eric Fombonne, directeur du département de psychiatrie pédiatrique à l'Hôpital de Montréal pour enfants. « Nous sommes prêts à apporter à ces personnes tous les soins dont elles ont besoin aussi longtemps que notre aide leur sera nécessaire. »
Après avoir reçu leur congé, les victimes de la fusillade ainsi que les membres de leur famille seront suivis de très près par les spécialistes en santé mentale du CUSM afin de s'assurer qu'ils s'en tirent bien et arrivent à reprendre leurs activités normales.
Au cours des prochains jours et des prochains mois, le CUSM et le CSSS de la Montagne travailleront en étroite collaboration avec le collège Dawson afin d'aider à répondre aux besoins psychologiques des étudiants. On prévoit déjà que des spécialistes en santé mentale du CUSM donnent des conférences au personnel du collège Dawson pour les aider à reconnaître les symptômes du syndrome de stress post-traumatique chez leurs étudiants.
Qu'est-ce qu'une réaction normale ?
D'ordinaire, lorsqu'un tel événement tragique se produit, les gens passent par deux phases. En premier lieu, ils vivent un stress aigu qui se manifeste souvent par de la colère, de l'anxiété, de l'insomnie, de l'irritabilité et des changements d'humeur. Normalement, ces symptômes disparaissent d'eux-mêmes. Cependant, lorsque les symptômes ne disparaissent pas, certaines personnes entrent dans la deuxième phase, que l'on appelle syndrome de stress post-traumatique (SSPT).
Qu'est-ce que le syndrome de stress post-traumatique ?
Les symptômes les plus courants du SSPT sont la torpeur, le détachement, la déréalisation, la dépersonnalisation ou l'amnésie dissociative. En général, les gens qui souffrent de SSPT vont revivre l'événement de différentes façons, par la pensée, les rêves ou la rétroaction, et ils tentent d'éviter les situations qui leur rappellent l'élément de stress. Pendant cette période, ils vont aussi souffrir d'anxiété et seront frappés d'une incapacité importante dans au moins un des aspects essentiels de fonctionnement de la vie.
On demande aux médias d'éviter d'utiliser la ligne d'urgence.
Toute demande d'entrevue doit être acheminée à :
(Après les heures du bureau appeler : 514-406-3468)