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Recherche : la fumée de cigarette n'affecte pas tout le monde de la même façon

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 4 June 2009

Le CUSM dirige une étude internationale publiée dans The New England Journal of Medicine

La BPCO induite par la fumée de cigarette, ou broncho-pneumopathie chronique obstructive, provoque de graves difficultés respiratoires. Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) il s'agit de la quatrième principale cause de mortalité au monde. Pourtant, les mécanismes expliquant pour certains fumeurs développent la maladie alors que d'autres ne sont pas touchés sont encore mal connus.

Le Dr Manuel Cosio, du Centre universitaire de Santé Ã山ǿ¼é, en collaboration avec des chercheurs espagnols et italiens, rapporte dans le New England Journal of Medicine qu'un mécanisme auto-immun dépendant d'une prédisposition génétique à la BPCO pourrait expliquer que la maladie progresse différemment chez certains fumeurs. La BPCO est liée à l'histoire familiale et les parents proches de patients souffrants de BPCO ont une probabilité beaucoup plus élevée de développer la maladie. Ce lien est caractéristique des maladies auto-immunes.

Bien que le tabagisme figure parmi les principaux facteurs de risque de BPCO dans le monde occidental, les carburants de cuisson et de chauffage extrêmement polluants utilisés à domicile représentent un facteur de risques important dans les pays en développement. " La fumée peut jouer un rôle important dans les maladies auto-immune telles que la BPCO, ou d'autres maladies telles que l'arthrite rhumatoïde, parce qu'elle accentue les prédispositions génétiques à la maladie, " avertit le Dr Cosio.

Contrairement à ce que pensaient jusque-là les scientifiques, la BPCO n'évolue pas de la même façon chez tous les fumeurs. Les auteurs de cette étude décrivent trois étapes dans la progression potentielle de la maladie chez les fumeurs : " Tous les patients n'évoluent pas du premier stade, au deuxième puis au troisième, " explique le Dr Cosio. " Selon leur équilibre personnel entre la réponse immunitaire et le contrôle immunitaire, certaines personnes s'arrêteront au stade un, d'autres au stade deux et certains progresseront jusqu'au stade trois, c'est-à-dire l'auto-immunité et la destruction des poumons".

" Nous espérons que les chercheurs verront désormais la maladie sous une toute autre perspective, " souligne le Dr Cosio. " Nous espérons que notre étude ouvrira la voie à des recherches différentes sur la BPCO, dans lesquelles les scientifiques en apprendront davantage sur les processus immunologiques et de la façon dont ces derniers pourraient être contrôlés et modulés pour finalement offrir le traitement adapté ".



Le Dr Manuel Cosio est Professeur en médecine respiratoire au Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é (CUSM) et chercheur " Santé respiratoire " aux laboratoires Meakins Christie de l'Institut de recherche du CUSM.

Financement
Cette étude a été soutenue par la Lloyd-Carr Harris Foundation, le ministère italien des universités et de la recherche et le CIBERES (Centro de investigación biomédica en red sobre enfermedades respiratorias.

Partenaires
Cet article a été écrit par Dr Manuel G. Cosio du Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é (Canada), Dr Marina Saetta de l'université de Padua (Italie) et Dr Alvar Agusti de l'hôpital universitaire Son Dureta (Espagne).


L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l'Université Ã山ǿ¼é. L'Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L'Institut de recherche est à l'avant-garde des connaissances, de l'innovation et de la technologie. La recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées.
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