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Mortalité réduite chez les enfants sous dialyse

Le risque de mortalité chez les enfants sous dialyse en raison de maladies rénales graves a fortement diminué depuis 20 ans, selon une nouvelle recherche. Ces conclusions, issues d'une étude menée par la Dre Bethany Foster de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é (IR-CUSM) et de l’Université Ã山ǿ¼é, sont très encourageantes pour les enfants aux prises avec une insuffisance rénale terminale. Ces enfants ont une espérance de vie significativement réduite, et la dialyse est le seul traitement qui puisse leur sauver la vie en attendant une greffe. Ces résultats viennent d’être publiés dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 8 May 2013

« Il s'agit d'une nouvelle importante pour les enfants qui doivent faire une dialyse plus longtemps parce qu'ils ne peuvent pas recevoir de greffe ou parce que leur greffe s'est soldée par un échec », affirme la Dre Bethany Foster, auteure principale de l'étude et néphrologue pédiatrique à l'Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM. « Les nourrissons, par exemple, doivent suivre une dialyse pendant une plus longue période, puisqu'ils doivent être âgés d'au moins un à deux ans avant de pouvoir recevoir une greffe. »

L’insuffisance rénale chronique terminale survient lorsque les reins ne sont plus en mesure d'assurer le fonctionnement nécessaire au quotidien. Lorsque c'est le cas, la dialyse sauve la vie des patients qui attendent une greffe. Malheureusement, les enfants sous dialyse atteints d’insuffisance rénale chronique terminale, présentent un risque de mortalité significatif, soit jusqu'à 30 fois plus élevé que les enfants en santé, selon la Dre Foster.

« Nous voulions voir l’évolution des résultats au fil du temps pour les enfants atteints d’insuffisance rénale chronique terminale et suivant une dialyse », explique la Dre Foster, qui est également professeure agrégée de pédiatrie à l'Université Ã山ǿ¼é. Les chercheurs ont analysé une base de données des États-Unis regroupant plus de 20 000 enfants qui avaient suivi une dialyse entre 1990 et 2010. Ils ont découvert que le risque de mortalité chez les enfants et les adolescents étant sous dialyse a chuté de façon considérable, c'est-à-dire d'environ 20 %, pour chaque période de cinq ans.

« De nombreux facteurs pourraient avoir contribué à la réduction du risque de mortalité au fil du temps, par exemple l'amélioration des soins en prédialyse, les percées technologiques de la dialyse et une plus grande expérience des cliniciens », ajoute la Dre Foster. « L'autre bonne nouvelle est que depuis quelques années, la période durant laquelle les enfants ont besoin d’une dialyse avant de recevoir une greffe a diminué, suite aux changements de la voie d'allocation des reins aux enfants sur les listes d'attente. La période d'attente est donc beaucoup plus courte qu'elle ne l'était pour les enfants. »

Un risque réduit de mortalité pendant la période où la dialyse est nécessaire combiné à une plus courte période de traitement de dialyse signifie que les perspectives sont beaucoup plus prometteuses pour ces enfants.

D'autres recherches sont nécessaires afin de déterminer les facteurs précis qui sont responsables de cette diminution, mais selon la Dre Foster et ses collègues, les résultats de cette étude sont non seulement importants pour les enfants qui ont besoin de dialyse, mais également pour leur famille. En effet, les proches de ces enfants pourront mieux comprendre que bien que la dialyse ne soit pas sans risques, ils ont nettement chuté au cours des années. Par conséquent, ces enfants auront plus de chances d'être en bonne santé lorsqu'ils arriveront à l’étape de la greffe.

À propos de l'étude :
Pour accéder à l’article scientifique et la baladodiffusion de la Dre Foster, cliquez sur le lien ci-dessous :
Cette étude a été corédigée par Mark M. Mitsnefes (Cincinnati Children’s Hospital Medical Center, Ohio); Benjamin L. Laskin (The Children’s Hospital of Philadelphia, Pennsylvania); Mourad Dahhou, Xun Zhang (Hôpital de Montréal pour enfants, IR-CUSM, Canada); et Bethany J. Foster (Hôpital de Montréal pour enfants, IR-CUSM et Université Ã山ǿ¼é, Canada).

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