L'Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM met les parents en garde contre les dangers des hauts tremplins
Alerte médiatique — Avertissement suscité par un deuxième cas de chute en bas d'une échelle de tremplin
L'Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM met les parents en garde contre les dangers des hauts tremplins dans les lieux publics. Cet avertissement fait suite à une deuxième chute en trois semaines d'un enfant en bas d'un tremplin de 3 mètres. L'enfant de neuf ans a subi un traumatisme crânien lorsqu'il a perdu pied et qu'il est tombé de l'échelle à la renverse.
Ce trauma s'est produit mardi. L'enfant est maintenant dans un état stable et récupère à l'hôpital sous les soins des spécialistes du programme de traumatologie. Plus tôt cet été, un enfant de sept ans tombé d'un tremplin de 3 mètres a subi de très graves traumatismes crâniens et est décédé.
Debbie Friedman, directrice du programme de traumatologie de l'HME, recommande d'interdire les hauts tremplins aux enfants tant que les villes et les centres récréatifs n'auront pas revu et corrigé les mesures de sécurité entourant ces tremplins utilisés à des fins récréatives. « Nous avons eu deux cas graves en très peu de temps, nous devons nous assurer que nos enfants sont en sécurité. Cet appareil n'est pas un jouet et il faut l'aborder avec prudence. Il ne faut pas attendre que 20 autres tragédies se produisent avant d'apporter des changements. Ces tremplins ne devraient être utilisés que selon les consignes et sous supervision qualifiée », fait valoir Mme Friedman.
Mme Friedman fait remarquer que, souvent, plusieurs facteurs contribuent à de tels événements traumatiques. Elle recommande fortement de revoir la sécurité entourant les tremplins, notamment le design et la surface du tremplin, l'angle de l'échelle et la surface des marches, la présence d'une rampe, les surfaces environnantes et la proximité des surveillants. Qui plus est, avant de laisser un enfant utiliser un haut tremplin, elle insiste sur l'importance de prendre en compte son âge, sa taille, son niveau d'apprentissage et ses capacités développementales pour déterminer si cette activité lui convient. Mme Friedman recommande aussi d'évaluer de la même façon certaines des plus vieilles glissoires encore en usage.
« Tant que la sécurité des hauts tremplins utilisés par le grand public n'aura pas fait l'objet d'une évaluation exhaustive et que des recommandations n'auront pas été mises en œuvre, les parents devraient y penser à deux fois avant de permettre à leurs enfants de grimper à ces appareils, ou de le faire eux-mêmes », conclut-elle.