Ã山ǿ¼é

« Ce sont des porte-bonheurs », explique avec émotion le jeune violoniste de 25 ans. « Ils m’inspirent à faire de mon mieux pour exprimer ce que j’ai à l’intérieur. Je ne serais pas devenu le musicien que je suis sans ma famille. »

Baptiste Rodrigues, originaire de Nîmes, en France, est le lauréat 2012 du Violon d’or, récompense attribuée par l’École de musique Schulich de l’Université Ã山ǿ¼é. Le prix – le plus prestigieux à être remis à un étudiant en musique par un établissement d’enseignement au Canada – s’accompagne d’une bourse de 20 000 $. La remise du prix aura lieu ce soir lors d’un concert de l’Orchestre symphonique de Ã山ǿ¼é, en présence de Michel Clercx, consul général adjoint de France.

Inscrit au diplôme d’études supérieures spécialisées en interprétation violon, Baptiste Rodrigues est le premier étudiant international à recevoir le Violon d’or, remis chaque année depuis 2006 à un instrumentiste à cordes de l’Université Ã山ǿ¼é sur le point de terminer ses études et qui présente un profil exceptionnel. Baptiste compte utiliser une partie de la bourse pour acheter le violon fabriqué par un luthier montréalais sur lequel il joue depuis l’an dernier.

« Je suis très ému de recevoir ce prix. C’est un bonheur immense », ajoute le musicien, qui dédie cette reconnaissance à sa grand-mère, décédée plus tôt cette année après un long combat contre la maladie d’Alzheimer.

Fils de parents musiciens, Baptiste Rodrigues a étudié le violon, le piano et le chant dès le tout jeune âge. Il obtiendra des premiers prix de conservatoire en violon, piano et musique de chambre. À 18 ans, il choisit plus sérieusement le violon, qui correspond davantage à son tempérament « latin », dit-il. Il étudiera à la Jacobs School of Music de l’Université d’Indiana à Bloomington auprès de Mauricio Fuks, autrefois professeur à Ã山ǿ¼é. Baptiste tombera amoureux du Québec lors de séjours au Centre d’arts Orford. Il vient d’être engagé par l’académie du Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin.

« Baptiste est une personne entière, sincère et dynamique et ça se reflète beaucoup dans son jeu », souligne Denise Lupien, sa professeure de violon à l’École de musique Schulich. « Musicalement, c’est une personne effervescente et très imaginative. Son interprétation est toujours spontanée. Je pense qu’il a le talent de rejoindre l’âme des gens. »

Baptiste Rodrigues se produira en récital le dimanche 17 février 2013, à 16 h, à la salle Tanna-Schulich de Ã山ǿ¼é. Au programme : des Å“uvres de Brahms, Franck, Ravel et... quelques chansons françaises!

Le Violon d’or a été offert en 2006 par l’homme d’affaires et philanthrope Seymour Schulich, un an après son don de 20 millions de dollars à l’École de musique de Ã山ǿ¼é, rebaptisée peu après en son honneur. Fait d’étain plaqué or, le Violon d’or est exposé en permanence à la Bibliothèque de musique Marvin Duchow de Ã山ǿ¼é. Les lauréats, choisis à l’issue d’un rigoureux processus de sélection, reçoivent une épinglette en or 14 carats, réplique miniature du Violon d’or. Les six lauréats précédents du Violon d’or sont les violonistes Emmanuel Vukovich, Aaron Schwebel et Ewald Cheung, les altistes Lambert Chen et Isaac Chalk et la violoncelliste Chloé Dominguez.

À propos de l’École de musique Schulich
Fondée en 1904, l’École de musique Schulich de l’Université Ã山ǿ¼é incarne les plus hauts standards internationaux d’excellence en formation professionnelle et en recherche. Elle est réputée pour ses programmes en interprétation pour instruments d’orchestre, chant, jazz, musique ancienne et contemporaine. Son statut de chef de file en enregistrement sonore et en technologie de la musique lui offre d’uniques possibilités de collaboration avec le milieu musical. Reconnue aujourd’hui comme l’une des écoles de musique les plus importantes d’Amérique du Nord, l’École Schulich accueille plus de 850 étudiants du Québec, d’ailleurs au Canada, et des quatre coins du monde. Ces étudiants sont attirés par la renommée des 240 enseignants et professeurs de l’École, par l’attrait qu’exercent les quelque 700 concerts et événements qu’on y présente chaque année, ainsi que par la réputation de ses programmes de recherche, des sciences humaines aux technologies musicales.