Ã山ǿ¼é

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Le point sur le Clostridium difficile

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 27 January 2005

Plus tôt aujourd’hui, le ministère de la Santé et des Services sociaux a dévoilé les résultats préliminaires de l'enquête menée à travers le Québec sur l'incidence du Clostridium difficile.

Pour compléter cette information, le Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é publie aujourd'hui des données comparatives sur l'incidence de la maladie au sein de ses établissements pour les périodes 6 (de la mi-août à la mi-janvier) de cette année et de l'année dernière. Selon Mme Ann Lynch, directrice des opérations cliniques au CUSM, « le nombre de cas de C-difficile a considérablement diminué cette anée comparativement à la même période l'an dernier ».

Données comparatives sur l'incidence du Clostridium difficile au Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é au cours des deux dernières années
´¡²Ô²Ôé±ð Nombre de cas Ratio par 1000 jours/patient
2004-05 (périodes 6 à 10) 167 15,6
2003-04 (périodes 6 à 10) 251 23,6
N.B. Les hôpitaux pour adultes du CUSM sont : l'Hôpital Royal Victoria, l'Institut thoracique de Montréal, l'Hôpital général de Montréal et l'Hôpital neurologique de Montréal.

« Tant les données du ministère pour l'ensemble du Québec que les nôtres indiquent une tendance à la baisse, une nouvelle encourageante » d'ajouter Mme Lynch, qui souligne que le CUSM déploie une démarche en deux volets pour contrer l'épidémie de la maladie, soit l'augmentation des mesures de prévention et l'intensification des travaux de recherche. Et elle ajoute : « Il s'agit là d'une situation difficile pour nos patients actuels et éventuels. Nous tenons à les rassurer et à leur dire que nous allons continuer de prendre tous les moyens possibles pour prévenir et traiter cette infection ».

Les mesures de prévention de l'infection : Parmi les mesures déployées pour combattre l'infection, on note : le suivi rigoureux de l'administration des antibiotiques; la réduction du nombre de patients par chambre dans les unités aux prises avec des épidémies persistantes; l'affectation d'appareils réservés aux malades; la disponibilité quotidienne des tests de diagnostic du C-difficile; l'isolement immédiat des patients présentant des symptômes et l'amorce du traitement avant même la confirmation du diagnostic; les précautions d'isolement pour tous les patients aux soins intensifs; l'intensification de l'entretien ménager; les cliniques de suivi pour les patients ayant reçu leur congé de l'hôpital; le soutien interne de spécialistes de la prévention des infections dans les salles affectées; la remise de dépliants d'information à tous les patients au moment l'admission et du congé.

« Tous les employés du CUSM ont déployé des efforts extraordinaires pour faire face au défi du C-difficile » déclare Mme Lynch. « Nous avons consacré des sommes importantes en sus de notre budget d'exploitation. Les fonds que nous venons de recevoir du ministère de la Santé et des Services sociaux vont nous aider dans nos efforts et nous entendons continuer de travailler de concert avec le gouvernement pour relever le défi. »

La recherche : Le CUSM et d'autres établissements mènent des études épidémiologiques et microbiologiques. « Il subsiste encore bien des interrogations quant à la pathologie de cette infection et quant à l'efficacité des mesures de prévention et de traitement » selon le Dr Vivian Loo, chef de la microbiologie et directrice de la prévention et du contrôle des infections du CUSM. « Ensemble, de concert avec nos collègues des autres établissements, nous mettons en commun nos connaissances les plus avancées afin d'étudier ce problème de façon systématique. »

Au cours de l'été 2004, le Dr Loo a fait analyser des isolats par le Centers for disease control d'Atlanta. Les tests ont confirmé que nous sommes aux prises avec une souche de C-difficile identifiée pour la première fois au Canada, et identique à celle qui a été à l'origine des récentes épidémies aux États-Unis.

Le CUSM a constitué une banque d'isolats d'échantillons de C-difficile provenant de partout à travers le Québec; ceci devrait permettre de pousser plus à fond les analyses microbiologues. Ces travaux sont en cours au CUSM et dans d’autres hôpitaux. Ils visent à établir s'il existe des profils de résistance spécifiques aux antibiotiques et à analyser la production des toxines et les mutations génétiques dans la souche dominante, qui pourraient expliquer la virulence accrue de ce microorganisme. Les chercheurs du CUSM poursuivent également des études afin d'examiner les facteurs de risque face au C-difficile; à cet égard, ils analysent l'efficacité des mesures de contrôle telles que les probiotiques et ils évaluent le potentiel des tests de laboratoire pour l'établissement rapide des diagnostics.

Le Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é
Le Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hôpitaux d'enseignement affiliés à la Faculté de médecine de l'Université Ã山ǿ¼é : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques de Montréal et l'Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.

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