le Mois de sensibilisation à l’épilepsie - Mars
Renseignements et conseils pour le Mois de sensibilisation à l’épilepsie
Du nouveau
Lésions cérébrales causées par des crises chez des patients épileptiques :
Une nouvelle étude publiée dans la revue Neurology par Dre Neda Bernasconi et des collègues révèle que des patients atteints d’épilepsie du lobe temporal pharmacorésistante (ÉLT) ont une atrophie progressive, ou perte de cellules, dans certaines régions du cerveau. Cette atrophie corticale est distincte du vieillissement normal et représente probablement des lésions causées par des crises. La question de savoir si les crises épileptiques récurrentes provoquent des lésions cérébrales a beaucoup été traitée et avait jusqu’ici été évaluée seulement dans quelques études concernant des patients dont les crises étaient bien maîtrisées par des médicaments. Dre Bernasconi et ses collègues ont eu recours à des techniques de pointe d’IRM pour mesurer l’épaisseur corticale chez une même personne à la lumière de multiples examens consécutifs. Leurs constatations sur la nature cumulative de l’atrophie soulignent l’importance d’un traitement chirurgical plus précoce chez ce groupe de patients.
Le stress et l’apparition de l’épilepsie chez les adultes :
Une nouvelle étude publiée dans le numéro de mars de la revue Epileptic Disorders qui a été menée par Sheila Koutsogiannopoulos et des collègues explore des facteurs comme les stresseurs de la vie qui pourraient influer sur le moment de l'apparition de l’épilepsie chez les adultes. Tous les patients de l'étude ont rapporté avoir vécu des événements stressants marquants dans les 12 mois précédant leur première crise. Savoir reconnaître les précurseurs d’une première crise permettrait peut-être de mieux comprendre le contexte de l'apparition de l’épilepsie, et pour les patients d’arriver à maîtriser les crises subséquentes. Des études récentes indiquent que des patients sont plus susceptibles de parvenir à gérer leurs crises s’ils réussissent à identifier les facteurs qui les déclenchent. Une prise de conscience précoce permet d'éviter des situations à risque élevé, tout comme le recours à des interventions non pharmacologiques, notamment les techniques de relaxation et de gestion du stress.
Les Faits :
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- L'épilepsie est un trouble physique caractérisé par des changements soudains et brefs dans la façon de fonctionner du cerveau. C'est un symptôme d'un trouble neurologique — un dysfonctionnement qui touche le cerveau et se manifeste sous forme de crises.
- Environ de 1 à 2 % de la population canadienne est atteinte d'épilepsie. Ces chiffres tiennent compte des personnes qui prennent des anticonvulsivants et de celles qui ont présenté une crise au cours des cinq dernières années.
- Chaque jour au Canada, en moyenne 42 personnes reçoivent un diagnostic d'épilepsie.
- Une crise peut se présenter comme une brève fixité du regard, un mouvement inhabituel du corps, une modification de la conscience ou une convulsion. Elle peut durer quelques secondes ou quelques minutes.
·        L’épilepsie est un trouble neurologique qui peut résulter d’une grande variété de causes :
- Malformations dans le développement du cerveau
- Blessure à la tête qui entraîne des cicatrices dans le tissu cérébral
- Forte fièvre et convulsions prolongées durant la petite enfance
- Trauma Ă la naissance
- Un accident vasculaire cérébral ou une tumeur.
- Chez environ le tiers des patients, les crises ne peuvent pas être maîtrisées malgré les meilleurs médicaments possible.
- Chez ces patients, l’ablation chirurgicale de la partie du cerveau où les crises se produisent est actuellement le seul traitement efficace pour maîtriser les crises et améliorer la qualité de vie.
 L’INM et l’épilepsie :
- L’Institut neurologique de Montréal est à la fine pointe du traitement de l’épilepsie et de la recherche dans ce domaine depuis 75 ans.
- Le Dr Wilder Penfield et son équipe ont mis au point la « procédure dite de Montréal », une approche chirurgicale qui permettait d'explorer le cerveau de patients épileptiques en état de veille, mais sous anesthésie locale afin de cerner l’emplacement précis des crises d’épilepsie et de minimiser les risques de la chirurgie.
- Aujourd’hui, les scientifiques du Neuro étudient les facteurs génétiques de l’épilepsie et des syndromes épileptiques, ont recours à l’EEG pour suivre les manifestations électriques des crises épileptiques, et traitent aussi les aspects psychiatriques de l’épilepsie.
- Les techniques d’imagerie développées au Neuro ont beaucoup contribué aux connaissances sur les causes et les conséquences de l’épilepsie. Qui plus est, elles ont considérablement facilité le traitement chirurgical de l’épilepsie, en révélant des lésions cérébrales non discernables par des méthodes standards de radiologie.
- La clinique d’épilepsie de l’INM voit environ 1500 patients par année et offre des services d’évaluation et de traitement aux patients hospitalisés ou externes.
- Le programme en Ă©pilepsie du Neuro compte sur une Ă©quipe interdisciplinaire qui comprend des Ă©pileptologues, des neurochirurgiens, du personnel infirmier, des neuropsychologues, des neuropsychiatres, des travailleurs sociaux, des technologues en EEG, du personnel infirmier clinicien et des gestionnaires de cas.
- L’équipe en épilepsie travaille étroitement avec notre partenaire communautaire Épilepsie Montréal Métropolitain pour tenir des réunions mensuelles de groupe d’entraide au Neuro.