Ã山ǿ¼é

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Le CUSM, membre d'une équipe de don d'organes classée au palmarès

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 16 June 2004

Une équipe d'hôpitaux du Québec, au nombre desquels figure le Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é (CUSM), s'est récemment classée au 12e rang sur plus de 50 équipes pour l'augmentation du taux de don d'organes. Il s'agit d'une première pour l'équipe du Québec et pour le Canada. Cette cote, décernée par le Organ Donation Breakthrough Collaborative (ODBC) des États-Unis, indique le succès des établissements hospitaliers dans l'identification des donneurs potentiels et dans l'optimisation du processus de don d'organes.

«Le simple fait de signer une fiche de don d'organes peut sauver sept vies», dit Lisa Goulet, infirmière clinicienne au don d'organes du Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é (CUSM) et membre de l'équipe du Québec du don d'organes. «La greffe d'organes donne des résultats fantastiques. Les greffes du cÅ“ur, du poumon, du foie, du rein ou du pancréas peuvent offrir aux receveurs une seconde chance de vivre. La difficulté, c'est le nombre nettement insuffisant d'organes en regard des besoins actuels.»

Afin d'étudier les pratiques exemplaires en matière d'approvisionnement en organes, une équipe issue de trois hôpitaux du Québec (le CUSM, l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal et l'Hôpital de l'Enfant-Jésus du CHA) et l'organisme mandaté par MSSS Québec Transplant, s'est jointe au Organ Donation Breakthrough Collaborative à la fin de 2003. Cette initiative américaine d'envergure regroupe plus de 50 équipes des États-Unis appelées à définir les façons d'augmenter l'accès aux organes transplantables. L'équipe du Québec est la seule participante du Canada.

«Les hôpitaux du Québec ont amélioré leur taux de don d'organes», dit Mme Goulet. «Nous sommes ravis de cette percée en matière de don d'organes, mais il reste encore du chemin à parcourir.»

Actuellement, plus de 1 000 personnes au Québec sont en attente d'une greffe d'organe. L'an dernier, 169 donneurs potentiels ont été identifiés. De ce nombre, 142 ont donné un ou plusieurs organes, selon Mance Cléroux, directrice générale de Québec Transplant, organisme responsable de la coordination et de la promotion du don d'organes au Québec. «Nous avons financé la participation de l'équipe du Québec à l'ODBC en vue d'aider ses membres à trouver les meilleures manières d'accroître le don d'organes», dit-elle.

Quelque trois pour cent seulement des personnes qui meurent chaque année sont des donneurs potentiels. En s'inspirant des pratiques exemplaires, les hôpitaux peuvent atteindre un taux de don de 75 pour cent. L'atteinte de ce taux à l'échelle du Québec est l'objectif que vise l'équipe du Québec.

« Notre participation à l'ODBC nous tient à l'avant-garde des pratiques exemplaires en matière d'approvisionnement en organes », dit Mme Goulet. «Elle nous met en contact avec des experts de toute l'Amérique du Nord qui partagent avec nous des renseignements, des statistiques et des outils. En outre, elle nous donne accès par l'Internet aux données des autres équipes. Quand nous avons des questions, nous obtenons rapidement des réponses.»

L'obtention du consentement pour le don d'organes et de tissus est un travail délicat, qui demande des compétences et de la formation. «Il existe une bonne manière de présenter aux familles l'option du don d'organes», dit Mme Goulet. «Notre participation à l'ODBC nous offre la possibilité de discuter et de partager entre nous les meilleurs modèles à suivre tout en respectant les besoins des familles en deuil.»

«Les familles doivent prendre une décision sur le don d'organes quand les membres de la famille sont en santé, ajoute-t-elle. Elles ne doivent pas attendre la situation de crise médicale. Surtout, elles doivent prendre conscience que leur décision peut sauver des vies. Sauver des vies, c'est là le véritable enjeu.»

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