Des chercheurs identifient une enzyme qui combat le virus du Nil occidental
New Haven, Conn. – Des scientifiques des universités Yale et
Ã山ǿ¼é ont identifié chez des souris une enzyme essentielle dans la
lutte contre le virus du Nil occidental transporté par les
moustiques. Cette découverte pourrait avoir des incidences
thérapeutiques sur le contrôle du virus potentiellement mortel chez
les humains. L’étude est publiée dans Advance Online
Publication de Nature Immunology.
Des chercheurs ont étudié le rôle de la caspase-12, une enzyme qui
active la sécrétion de substances qui font partie de la réaction
immunitaire du corps. La fonction de la caspase-12 dans la lutte
contre l’infection bactérienne a fait l’objet d’études dans le
passé, mais pas son rôle en immunité virale.
L’équipe Yale-Ã山ǿ¼é a découvert que la carpase-12 régule le signal
de la RIG-1, une protéine génétique du système immunitaire qui
détecte l’infection virale en reconnaissant ses composantes
génétiques. Ce modèle de reconnaissance est nécessaire pour
déclencher la réaction du système immunitaire au virus du Nil
occidental.
Le coauteur Erol Fikrig, M. D., professeur d’épidémiologie, santé
publique et pathogenèse microbienne à la Yale School of Medicine
and chercheur au Howard Hughes Medical Institute , explique que «
les souris dépourvues de la protéine caspase-12 mouraient
facilement des suites d’une infection au virus du Nil occidental et
présentaient des concentrations plus élevées du virus que les
souris normales ». Â
Le virus du Nil occidental s’est propagé rapidement en Amérique du
Nord au cours de la dernière décennie et peut menacer la vie des
personnes au système immunitaire vulnérable. Â
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La coauteure Maya Saleh, Ph. D., professeure adjointe de
microbiologie et d’immunologie à l’Université Ã山ǿ¼é et
scientifique médicale de la Division des soins critiques de
l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é, a
déclaré que les découvertes de l’équipe ouvraient des avenues
possibles de recherche pour déterminer si le système immunitaire de
l’être humain pouvait être régulé de la même manière. « Nos
résultats mettent maintenant la table pour la mise au point de
composés pharmacologiques qui donneront un coup de fouet Ã
l’activité de la capspase-12 en favorisant l’élimination du virus
», a déclaré la professeure Saleh. « Étant donné que la caspase-12
de l’être humain est exprimée dans des régions endémiques pour
l’infection au virus du Nil occidental, ces découvertes possèdent
un potentiel significatif pour permettre la création de thérapies.
»
Les autres auteurs sont Penghua Wang, Alvaro Arjona, Yue Zhang,
Jianfeng Dai et Long Yang, de la Yale School of Medicine, Hameeda
Sultana, de la Yale University et chercheuse au Howard Hughes
Medical Institute, Philippe M. LeBlanc et Karine Doiron, du
Département de microbiologie et d’immunologie de l’Université
Ã山ǿ¼é.
L’étude a été subventionnée par les National Institutes of Health,
le Howard Hughes Medical Institute, le Northeast Biodefense Center,
les Instituts de recherche en santé du Canada et le Burroughs
Wellcome Fund.