Comment les couples peuvent-ils se retrouver quand le rythme effréné de leur style de vie nuit à leur vie sexuelle?
Le CUSM tient une conférence publique pour répondre à la question.
On a eu les yuppies, puis les couples à double revenu pas d'enfants (les double income no kids ou DINKS). Maintenant on a les TINS (Two Incomes but No Sex), ces couples à double revenu pas de sexe! Selon des estimations, près de 50 pour cent des hommes et femmes d'aujourd’hui n'ont tout simplement pas de temps pour leur vie sexuelle, ou alors vivent trop stressés pour apprécier les relations d'intimité quand elles se présentent.
Le Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é (CUSM) donne une conférence publique d'information pour discuter des questions relatives à la sexualité en regard du style de vie trépidant d'aujourd'hui.
« Il est possible de gérer le stress tout en faisant des relations d'intimité une priorité », dit la conférencière Julie Larouche, coordonnatrice du programme de santé sexuelle du CUSM et psychologue clinicienne au Service de thérapie sexuelle et thérapie du couple du département de Psychologie. « On peut apprendre des techniques de gestion du stress pour contrer la fatigue physique, mentale et émotionnelle. On peut également apprendre à faire de la vie sexuelle une priorité. »
Organiser des sorties romantiques, planifier ensemble des activités ou même fermer la télévision pour s'écouter l'un l'autre sont autant de moyens susceptibles de redonner du piquant à une relation sexuelle.
Les couples peuvent « travailler » à améliorer leur vie sexuelle en explorant du nouveau et en élargissant leur répertoire d'activités sexuelles, selon Mme Larouche. Les massages, les jeux sexuels, les livres ou films érotiques peuvent les aider à casser leurs habitudes routinières ennuyeuses et à renouer le contact sur le plan sexuel.
« Pour les hommes et les femmes très occupés, c'est la voie facile de laisser l'intimité tomber au bas de l'échelle des priorités », ajoute Dennis Kalogeropoulos, psychologue clinicien au Service de thérapie sexuelle et thérapie du couple du département de Psychologie et conférencier invité. « Les couples ont besoin de passer ensemble du temps de qualité et de travailler à établir de bonnes relations émotionnelles comme prélude à l'intimité sexuelle. La relation sexuelle spontanée est un mythe. L'intimité demande des efforts. »
Le stress est souvent perçu comme un problème psychologique, mais il peut affecter le fonctionnement sexuel sur le plan physique. « Le stress libère des hormones, agents chimiques de l'organisme, qui peuvent nuire au fonctionnement sexuel normal », explique le Dr Serge Carrier, directeur de la Clinique de la dysfonction sexuelle au CUSM et à l'Hôpital général juif Sir Mortimer B. Davis, professeur adjoint à la division d'Urologie du département de Chirurgie de l'Université Ã山ǿ¼é et l'un des conférenciers invités.
« En outre, le stress est souvent associé au tabagisme, à la consommation excessive d'alcool et à un style de vie sédentaire. Tous ces facteurs peuvent avoir des effets négatifs sur le désir, l'excitation et l'orgasme et peuvent entraîner des problèmes sexuels ayant nettement une composante physique, comme la dysfonction érectile. »
Cette conférence, la deuxième d'une série de conférences publiques sur la santé sexuelle qu'organise le CUSM, est le fruit d'une collaboration entre le Service de thérapie sexuelle et thérapie du couple du département de Psychologie et la division d'Urologie. La série présente une information à jour sur les dimensions clés de la santé sexuelle. Les prochaines conférences aborderont des thèmes tels que l'évaluation, la prévention et les options thérapeutiques touchant les troubles sexuels et certains des derniers progrès de la médecine dans le domaine.
La conférence aura lieu le 22 avril 2004 à 18 h 30 à l'amphithéâtre J.S.L. Browne de l'Hôpital Royal Victoria.