Grâce à un programme de développement du leadership unique en son genre, Nada Al Mgharbel et Mariam Sabbah ont non seulement acquis des compétences essentielles, mais elles ont également élargi leurs perspectives de carrière.
Les deux Ã山ǿ¼éoises font partie des 46 étudiants au premier cycle qui participent cette année au Programme de gestion intégrée. Ce programme de deux sessions est assorti de six crédits.
Offert par l’Institut de gestion intégrée Marcel-Desautels, le programme comporte trois volets : un projet facultaire, dans lequel étudiants et professeurs de la Faculté travaillent ensemble à des recherches ou à la création de partenariats communautaires; un projet concret, dans lequel les étudiants travaillent en petits groupes à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un projet de développement durable en contexte réel; et un cours qui fait le pont entre les deux projets.
Très diversifiés, les projets concrets s’attaquent à des enjeux sociaux qui revêtent une importance particulière aux yeux de chaque étudiant. Nada Al Mgharbel veut utiliser l’art pour promouvoir des changements sociaux et recourir à des médiums tels que des bandes dessinées, des romans graphiques historiques, des films d’animation, des conférences, des tables rondes et des présentations d’activistes pour donner des ailes aux jeunes militants.
Des solutions concrètes à des problèmes complexes
Mariam Sabbah, quant à elle, s’intéresse au gaspillage alimentaire et veut trouver des moyens plus efficaces d’enseigner aux jeunes les bonnes pratiques de compostage et de recyclage. Après avoir mené des consultations auprès des publics cibles et rencontré les parties prenantes, notamment des représentants de la Ville de Montréal, du secteur de la restauration et des chaînes de supermarchés, elle et son équipe se sont lancées dans la création d’une plateforme éducative conçue pour la salle de classe. Mariam prévoit déployer un projet pilote dans des écoles montréalaises, comme à l’École St-George’s.
« L’objectif du Programme de gestion intégrée est d’offrir aux participants de disciplines diverses les moyens de s’investir pleinement dans la résolution de problèmes », explique la Pre Sabine Dhir, directrice générale de l’Institut de gestion intégrée Marcel‑Desautels. « Selon moi, c’est en collaborant directement avec des professeurs à des projets de recherche novateurs et en abordant des questions sociales et communautaires de grande envergure que les participants viennent à comprendre que les problèmes complexes appellent des solutions globales, créatives et réellement interdisciplinaires. »
C’est là que l’aspect expérientiel du Programme de gestion intégrée prend tout son sens, ajoute la directrice. « Les participants sont constamment appelés à aller à la rencontre de gens à l’extérieur de la salle de classe et à établir des relations constructives avec eux. Je crois fermement que nos futurs dirigeants doivent s’interroger non seulement sur ce qu’ils veulent apporter à la société, mais aussi, et surtout, sur qui ils veulent devenir. C’est précisément ce que le Programme leur permet de faire. »
Une expérience formatrice
Étudiante de troisième année inscrite à une majeure en psychologie avec mineures en gestion et en science du comportement, Nada Al Mgharbel fait remarquer que le Programme de gestion intégrée a été très formateur pour elle, tout particulièrement pendant la réalisation de son projet concret, grâce auquel elle a noué des liens avec des étudiants et des chercheurs à l’extérieur de Ã山ǿ¼é.
Le projet de l’étudiante s’inscrit dans le Graphix Project, fruit d’une collaboration entre les universités Ã山ǿ¼é et Yale, qui chapeaute la création d’un roman graphique historique sur les crises actuelles touchant les droits de la personne. Ce livre s’adressera à un public de 17 à 23 ans et constituera la pièce maîtresse d’un nouveau programme mondial d’éducation aux droits de la personne. Nada et ses pairs s’associent à des étudiants et à des chercheurs des deux universités pour trouver des moyens d’intégrer le livre à diverses initiatives de la Faculté des sciences de l’éducation de Ã山ǿ¼é.
« Une bonne partie du travail consiste à susciter l’intérêt des jeunes pour les droits de la personne, explique-t-elle. L’avantage de ce livre, c’est qu’il pourra être traduit en plusieurs langues : c’est une œuvre artistique, et une image vaut vraiment mille mots. Nous souhaitons le rendre accessible à l’échelle mondiale et, ainsi, intégrer l’art dans des contextes d’éducation formelle et informelle. »
Seule participante de sa cohorte à ne pas être inscrite à un programme de gestion, Nada Al Mgharbel considère que l’approche personnalisée du Programme l’a aidée à tisser des liens privilégiés avec son mentor, le Pr Roman Galperin, ainsi qu’avec les autres participants. Les mentors « font tout ce qu’ils peuvent pour nous aider à atteindre nos objectifs, et ont notre formation à cœur ».
Des recherches approfondies
Pour Mariam Sabbah, étudiante de quatrième année inscrite à une majeure en gestion internationale avec mineures en science politique et en développement international, le Programme de gestion intégrée était l’occasion rêvée de mener des recherches approfondies tout en participant à un projet communautaire porteur de changement.
Elle y voyait aussi la possibilité de convertir ses connaissances théoriques et son intérêt à l’égard des Objectifs de développement durable de l’ONU en un projet concret, « ce qu’on a rarement l’occasion de faire au premier cycle ».
Pour son projet facultaire, Mariam travaille sous la supervision du Dr , neuropsychiatre, et de Stéphanie Lassonde, directrice du développement de partenariats au Centre de recherche Douglas; elle concentre ses efforts à l’élaboration et à la mise en œuvre de pratiques exemplaires, de structures et d’outils favorisant une culture d’innovation au Centre de recherche.
« Stéphanie m’a orientée vers des pistes de recherche qui m’étaient totalement inconnues, confie-t-elle. Elle aide vraiment les étudiants à se dépasser. On acquiert alors de nouvelles compétences très rapidement. »
Des perspectives élargies
« Mon travail en lien avec les Objectifs de développement durable et la matière vue en classe m’ont amenée à m’intéresser aux politiques publiques, dit-elle. Ça ne faisait pas nécessairement partie de mon plan de carrière au début du Programme, mais c’est devenu une priorité pour moi. »
Nada Al Mgharbel fait écho à ces propos, soulignant que depuis sa participation au Graphix Project, elle ne voit plus uniquement le droit des sociétés dans son avenir professionnel, mais aussi le droit en matière de droits de la personne.
« Je recommande ce programme à tout le monde, ajoute-t-elle. Grâce au cours, au projet facultaire et au projet concret, les participants acquièrent des compétences qui leur seront utiles dans tous les contextes de travail. »