Des scientifiques trouvent un élément important de l’énigme de la tumeur cérébrale
Des chercheurs de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, de l’Université Ã山ǿ¼é et du Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é, ont montré qu’un membre de la famille de protéines appelées SUMO (pour small ubiquitin-like modifier) est déterminant pour comprendre la multiplication de façon incontrôlable de cellules cancéreuses, en particulier dans le cas du glioblastome. Les protéines de la famille SUMO modifient d’autres protéines et la SUMOylation de protéines est cruciale pour maints processus cellulaires. Établir le rôle des SUMO dans la croissance des cellules cancéreuses donnera lieu à une nouvelle stratégie pour traiter le glioblastome.
Le glioblastome est la forme de tumeur cérébrale la plus courante et mortelle. Les traitements actuels englobent la résection chirurgicale, la chimiothérapie adjuvante et la radiothérapie. Malgré les traitements, les patients survivent environ un an et demi. Le cancer continue de s’étendre en partie à cause de la présence de cellules souches cancéreuses. Il est crucial de comprendre les voies de croissance du cancer dans les cellules souches afin de mettre au point des thérapies ciblant les cellules souches.
Les mécanismes moléculaires qui contrôlent la croissance du cancer tout au long de la progression du cycle cellulaire mettent à contribution une foule de protéines. Nombre d’aspects de ce processus complexe sont encore inconnus. Un groupe de protéines appelées kinases dépendantes des cyclines (CDK) stimule le cycle cellulaire; or, il reste à clarifier pourquoi les cellules cancéreuses maintiennent une grande quantité de protéines CDK.
«ÌýEn étudiant le cycle cellulaire du glioblastome chez l’humain, nous avons découvert que la CDK6 est modifiée par la SUMO1. La SUMOylation de CDK6 inhibe sa dégradation et stabilise la protéine CDK6 dans le cancerÌý», de dire Anita Bellail, chercheuse à l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, de l’Université Ã山ǿ¼é et du Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é, et auteure principale de l’article publié dans Nature Communications. Les coauteurs de l’article comprennent notamment Jeffrey J. Olson du Département de neurochirurgie de l’Université Emory, et Chunhai «ÌýCharlieÌý» Hao, du Département de pathologie, de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal à l’Université Ã山ǿ¼é et au Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é.
«ÌýNous avons découvert que la SUMOylation de CDK6 est nécessaire pour le renouvellement et la croissance des cellules souches cancéreuses dans le glioblastome. L’inhibition de SUMO1 élimine les cellules souches et supprime la progression du cancer.Ìý»
Leurs résultats étoffent concrètement des études récentes examinant les voies de la SUMOylation dans le développement et la progression du cancer humain. Fort des nouvelles connaissances sur la façon dont les SUMO affectent le cycle cellulaire dans les cellules souches cancéreuses, ce groupe de scientifiques étudie de nouveaux médicaments ciblant la SUMO1 pour traiter le glioblastome humain.
Version intégrale de l’article publié dans Nature CommunicationsÌý:
Le Neuro
L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – est un centre médical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. ÌýÀ la fois institut de recherche et d’enseignement de l’Université Ã山ǿ¼é, le Neuro constitue l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé Ã山ǿ¼é. Fondé en 1934 par l’éminent neurochirurgien Wilder Penfield, le Neuro a acquis une renommée internationale pour son intégration de la recherche, de ses soins exceptionnels aux patients et de sa formation spécialisée, essentiels à l’avancement de la science et de la médecine. Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file reconnus mondialement pour leur expertise en neurosciences cellulaire et moléculaire, en imagerie du cerveau, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l’étude et le traitement de l’épilepsie, de la sclérose en plaques et de troubles neuromusculaires. Pour tout renseignement, veuillez consulter .
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